L'Autorité de la concurrence autorise le rachat de SFR par Numericable
Elle a cependant assorti cette opération de cinq conditions car celle-ci devrait renforcer la position du leader du très haut débit en France.
C'est un "oui" assorti de conditions. L'Autorité de la concurrence a donné, lundi 27 octobre, son feu vert au rachat de l'opérateur mobile SFR par le câblo-opérateur Numericable et sa maison-mère Altice. Mais elle a également posé cinq exigences, car cette opération devrait augmenter le poids du groupe sur le marché.
En effet, Numericable, déjà leader du très haut débit avec 50 à 60% des abonnements internet grâce son réseau câblé historique, devrait être renforcé par son acquisition de SFR, filiale de Vivendi, qui dispose d'une part de marché de 5% à 10% du très haut débit. C'est pourquoi l'Autorité de la concurrence a négocié un mélange d'engagements de cessions d'actifs classiques et comportementaux pour préserver la compétition avec Orange, Bouygues Telecom et Free, contraints, eux, à des investissements importants pour le déploiement de la fibre, a expliqué son président, Bruno Lasserre.
"Une muraille de Chine" entre les deux entreprises
La maison mère de Numericable, Altice, devra ainsi céder l'activité téléphonie mobile de sa filiale Outremer Telecom à La Réunion, où l'opérateur aurait 66% de part de marché combinée, et à Mayotte (90%). L'Autorité de la concurrence a souligné qu'elle devrait agréer le repreneur.
Par ailleurs, Numericable devra ouvrir en France son réseau câblé aux opérateurs concurrents, et s'est engagé à céder le réseau cuivre (DSL) de Completel, son opérateur à destination des professionnels, qu'il souhaitait précédemment fermer. Enfin, l'Autorité de la concurrence a aussi exigé une "muraille de Chine", c'est-à-dire qu'il ne devra y avoir aucun lien entre la direction et le personnel de Numericable et Vivendi.
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