Un sursis de trois mois pour l'entreprise LFoundry, en liquidation judiciaire
Le ministère du Redressement productif a annoncé jeudi soir avoir finalement obtenu le délai de trois mois supplémentaire qu'il avait réclamé lundi.
L'objectif est de "préserver les chances" de reprise de l'entreprise LFoundry. Le ministère du Redressement productif a annoncé, jeudi 26 décembre dans la soirée, avoir obtenu un sursis de trois mois pour le fabricant de semi-conducteurs, qui emploie 613 personnes à Rousset (Bouches-du-Rhône), près d'Aix-en-Provence. Pourtant, en début d'après-midi, le tribunal de commerce de Paris avait prononcé la liquidation judiciaire de l'entreprise, avec cessation immédiate de l'activité.
Le ministère a aussi indiqué avoir "sollicité le procureur de la République pour obtenir du tribunal de commerce le maintien de l'outil productif dans son état actuel pendant un temps limité", le temps d'évaluer la crédibilité d'une offre de reprise. Ce sursis devra être mis à profit pour confirmer la solution de reprise présentée le 19 décembre par une entreprise californienne de micro-électronique. Le délai ne permet pas de sauver les emplois puisque la liquidation judiciaire de l'entreprise a été prononcée. Et en cette période de fêtes de fin d'année, les salariés se sentent abandonnés.
Une cellule pour décider de l'avenir de l'entreprise
"En accord avec le liquidateur nommé ce jour, une cellule sera mise en place pour gérer l'avenir de l'entreprise et en préserver de façon temporaire les actifs", précise le ministère dirigé par Arnaud Montebourg. Il avait reçu une délégation syndicale de l'entreprise, après le blocage de l'usine par quelque 400 salariés lundi.
L'intersyndicale de LFoundry a annoncé jeudi soir que les salariés licenciés allaient continuer à occuper le site. Stéphane Gorrias, le liquidateur nommé par le tribunal de commerce de Paris, réunira un comité d'entreprise vendredi après-midi sur le site.
LFoundry avait été placé en redressement judiciaire fin juin pour une période de six mois. L'entreprise connaît des difficultés depuis trois ans. Les syndicats ont demandé que leur entreprise bénéficie à hauteur de 20 millions d'euros du "plan de résistance économique" lancé en novembre par le ministère du Redressement productif. Ils estiment indispensable le maintien de 30 à 50 emplois pour préserver l'outil industriel.
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