L'équipementier Heuliez placé en liquidation judiciaire
Le tribunal de commerce de Niort a accordé à la société un mois de poursuite d'activité.
Certains espèrent encore une reprise. Le tribunal de commerce de Niort a prononcé, lundi 30 septembre, la liquidation judiciaire de l'équipementier automobile Heuliez. Les juges ont accordé à la société un mois de poursuite d'activité, jusqu'au 31 octobre. Ce jugement laisse du temps à la mise en place d'une Société d'économie mixte (SEM) où la région Poitou-Charentes sera majoritaire. Celle-ci sera chargée de reprendre l'outil industriel de l'équipementier de Cerizay (Deux-Sèvres) pour permettre une éventuelle relance de l'activité.
Cette décision intervient après des années de difficultés, le premier dépôt de bilan de l'équipementier, qui comptait encore quelque 3 000 employés au milieu des années 2000, datant de 2007. Heuliez avait bénéficié en 2009 d'une aide de 5 millions d'euros pour son activité voiture électrique, qui se poursuit aujourd'hui dans une autre société, Mia Electric.
Un plan social déjà négocié
La SEM, voulue par la présidente de région Ségolène Royal et dotée d'un capital de 650 000 euros, a pour but d'éviter à Heuliez de passer à côté d'une opportunité qui pourrait se présenter d'ici quelques mois outre-Rhin. Le constructeur allemand Volkswagen l'avait pré-sélectionnée pour une importante commande de pièces détachées.
"Cette usine a des machines d'une grande valeur", souligne Ségolène Royal. Pour ce faire, la Société d'économie mixte pourrait impliquer aussi un possible futur repreneur ferme dans quelques mois, qui n'osait prendre le risque en l'absence de contrats suffisants : le groupe espagnol Cosmos XXI.
La fin d'Heuliez SAS semblait toutefois si inéluctable depuis quelques semaines que les quelque 280 salariés ont déjà négocié un plan social. Le plan de sauvegarde de l'emploi, signé jeudi par l'actuel propriétaire, Baelen Gaillard Industrie (BGI), l'administrateur, le liquidateur et les représentants des salariés, prévoit une prime de 10 000 euros par salarié et des aides au reclassement d'un montant de près de 500 000 euros.
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