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Lakshmi Mittal compte bien "rester et investir" en France

Le PDG du groupe ArcelorMittal affirmé dans un entretien au "JDD" que la France est pour lui "un marché clé". 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Lakshmi Mittal, le PDG du groupe ArcelorMittal, le 25 janvier 2013 au forum économique de Davos, en Suisse.  (ERIC PIERMONT / AFP)

Accusé de tous les maux depuis l'annonce de la fermeture des hauts-fourneaux de Florange (Moselle), Lakshmi Mittal n'en tient pas pour autant rigueur à la France. Dans un entretien accordé au Journal du dimanche du 21 avril, le PDG du groupe ArcelorMittal assure que le pays est pour lui "un marché clé" sur lequel il compte "rester et investir".

A une condition, toutefois : pour assurer une production durable, observe-t-il, "il faut augmenter la compétitivité de notre dispositif industriel en France". Il faudrait pour cela que "les coûts de l'énergie soient moins chers, comme aux États-Unis ou en Allemagne", estime-t-il, affirmant que le coût du travail est "20% plus élevé qu'en Espagne" tandis que le droit du travail de l'Hexagone "reste encore trop rigide".

Ces propos interviennent alors que le projet de loi sur la sécurisation de l'emploi vient d'être voté au Sénat. Il prévoit notamment que les entreprises puissent négocier des baisses de salaire en échange d'un maintien des effectifs.

Aucune nouvelle fermeture en France envisagée

Lakshmi Mittal déclare en outre "regretter" la fermeture des hauts-fourneaux de Florange. "Je comprends la peine des gens qui y travaillaient", lance-t-il. Cette fermeture, entérinée début avril, entraînera la suppression de 629 emplois directs. Interrogé sur son plan de reclassement, le PDG précise qu'"à ce jour, 206 sont déjà partis, la plupart à la retraite, 301 sont redéployés ailleurs sur le site". Une discussion est par ailleurs engagée "avec 122 salariés".

Concernant la sidérurgie européenne en général, arguant que la demande d'acier en Europe a baissé de 9% en 2012, Lakshmi Mittal émet l'hypothèse que celle-ci reparte au rythme de 3% par an. "À ce rythme, nous n'aurons toujours pas rattrapé en 2020 les niveaux de 2007, nuance-t-il. Nos installations vont rester en surcapacité. Et l'industrie européenne de l'acier n'est pas assez compétitive pour exporter." Malgré tout, "si la situation économique ne se détériore pas à nouveau au cours des prochaines années, nous n'envisageons aucune nouvelle fermeture en France." 

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