Les actionnaires de "Libération" veulent transformer le journal en "réseau social"
C'est la première fois que les hommes d'affaires Bruno Ledoux, Edouard de Rothschild et le groupe italien Ersel précisent leurs intentions.
Alors que les salariés de Libération ont mis fin à leur grève, vendredi 7 février, les actionnaires du quotidien en grave crise financière précisent leur projet. Dans un texte qu'ils comptent faire paraître dans l'édition de samedi, les hommes d'affaires Bruno Ledoux, Edouard de Rothschild et le groupe italien Ersel annoncent qu'ils souhaitent faire du journal "un réseau social".
Ils veulent que le quotidien, dont les ventes sont en net recul, devienne "créateur de contenus monétisables sur une large palette de supports multimédias" (print, vidéo, tv, digital, forums, événements, radio, etc.). D'après eux, cela fournirait "de très forts relais de croissance".
Transformer le siège actuel en "Flore du XXIe siècle"
Les actionnaires estiment que le déménagement du journal est "inéluctable". Mais ils ne comptent pas abandonner le siège social du journal, situé rue Béranger, à Paris. Ils espèrent le transformer en "un espace culturel et de conférence comportant un plateau télé, un studio radio, une news room digital, un restaurant, un bar, un incubateur de start-up".
Pour eux, ce "lieu d'échange ouvert et accessible à tous, journalistes, artistes, écrivains, philosophes, politiques, designers" serait "entièrement dédié à Libération et à son univers" dans l'esprit d'un "Flore du XXIe siècle, carrefour de toutes les tendances politiques, économiques, ou culturelles" en misant sur "la puissance de la marque Libération". Mais le texte obtenu par l'AFP ne précise pas le sort réservé aux journalistes de la rédaction et ne chiffre pas les investissements nécessaires.
Dans l'édition du samedi 8 février et du dimanche 9 février, les salariés répondent sans détour aux actionnaires.
La une de #Libération. Attachez vos ceintures. pic.twitter.com/PTOWbpTj07
— Jérôme Balazard (@JeromeBalazard) February 7, 2014
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.