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Il n'y a plus de fabricant de cars en France

L'usine Carrier d'Alençon, qui employait 180 personnes et produisait 400 véhicules par an, a été liquidée mardi par le tribunal de commerce.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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L'entreprise Carrier, située à Alençon (Orne), dernier fabricant de cars français, a vu le tribunal de commerce prononcer sa liquidation, le 28 janvier 2014. (MAXPPP)

La décision était attendue. Le tribunal de commerce d'Alençon a prononcé mardi 28 janvier la liquidation du dernier fabricant de cars en France, l'entreprise Carrier, qui emploie 180 salariés à Alençon (Orne). "Cette liquidation prive 180 salariés de leur emploi et fait disparaître une des dernières entreprises industrielles du bassin d'Alençon", ont déploré dans un communiqué commun la préfecture de l'Orne, la région Basse-Normandie, le département et la ville.

Carrier avait été placé en redressement judiciaire le 4 novembre. Un maigre espoir avait fait surface lorsque des représentants de Setcar, une entreprise tunisienne, avaient visité l'usine ornaise le 17 janvier, date initialement fixée par le tribunal pour déposer une offre. Une semaine supplémentaire avait alors été accordée, mais le potentiel repreneur s'était finalement désisté quelques jours plus tard, poussant le tribunal de commerce à prononcer la liquidation.

"On est dépités, dégoûtés"

L'usine d'Alençon, qui, avant d'être en difficulté, produisait encore 400 cars et autobus par an, avait été rachetée en 2000 par le groupe vendéen Fast Concept Car (FFC). "Les conditions d'exploitation de Carrier par la maison mère, FFC, de même que l'attitude de la famille dirigeante de cette société, n'ont jamais facilité ni l'action de l'administrateur judiciaire, pas plus que celle des collectivités territoriales ni celle de l'Etat" dans ce dossier, déplore le communiqué des représentants politiques locaux.

Les employés, évidemment, sont plus que déçus. "On est dépités, dégoûtés", résume le secrétaire du comité d'entreprise de Carrier et syndicaliste CGT, Redouane Lafer. Les salariés, qui redoutaient cette décision en l'absence de repreneur, ont défilé mardi dans les rues d'Alençon pour manifester leur désarroi. Ils accusent leur direction d'avoir volontairement plombé l'entreprise, qui affiche 7 millions d'euros de pertes sur deux ans. La direction avance pour sa part des problèmes de productivité sur de nouveaux modèles.

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