Travail : repos forcé pour un boulanger
En plein débat sur le pouvoir d'achat, que penser de ce boulanger du Calvados, jugé parce qu'il reste ouvert sept jours sur sept. C'est interdit par un arrêté préfectoral, mais cet artisan affirme pourtant respecter les amplitudes horaires et le droit du travail pour ses salariés.
C'est une boulangerie qui ne s'arrête jamais. Jusqu'à présent, les clients de cette boulangerie de Troarn (Calvados) sont servis sept jour sur sept, sans aucun jour de fermeture, mais cela risque de changer sur ordre de la préfecture. "C'est dommage. On est bien contents d'avoir notre petit boulanger tous les matins", déplore une cliente. "C'est désolant pour les gens qui veulent travailler. S'ils veulent travailler le dimanche, il faut les laisser faire", regrette une autre cliente.
Deux emplois sont menacés si la boulangerie ferme un jour par semaine
Xavier Perret, le gérant, a repris sept salariés d'une boulangerie en faillite pour sauver leurs emplois. Depuis, impossible pour lui d'arrêter, chaque jour. "Pour la masse salariale que j'ai récupérée, il faut du chiffre. Le chiffre, je dois le faire au maximum de mes possibilités. Je ne peux pas me permettre de ne pas utiliser mon outil de travail une journée en moins dans la semaine", détaille le gérant de cette boulangerie. S'il venait à fermer un jour par semaine, il devrait se séparer de deux de ses salariés. Les syndicats du département attaquent la boulangerie en justice pour concurrence déloyale.
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