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Vidéo Tati, une affaire de famille

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Article rédigé par France 2
France Télévisions

La saga Tati, l'enseigne de Barbès au célèbre logo vichy rose et blanc, commence par l'histoire d'un homme : son fondateur, Jules Ouaki. Parti de rien, il va bâtir un empire en mettant l'ensemble de sa famille à des postes clés. Extrait d'un hors-série de "Complément d'enquête".

"Il n'est pas né avec une cuillère d'argent dans la bouche, rappelle son beau-frère Hubert Assous dans ce hors-série de "Complément d'enquête". Il n'avait pas oublié les difficultés rencontrées au départ, et il voulait absolument que les gens puissent s'habiller et s'équiper de manière décente et à bon marché." L'ambition de Jules Ouaki, Juif tunisien débarqué de la Goulette, quartier populaire de Tunis, après la Seconde Guerre : faire d'immeubles insalubres achetés à Barbès pour une bouchée de pain... les Galeries Lafayette du pauvre.

Comment s'appellera ce nouveau magasin ? Tita, en hommage à sa mère dont c'est le surnom. Mais le nom est déjà pris... Ce sera Tati. 

Vichy rose et fibre sociale

Autre coup de génie, le code couleur : ce lettrage bleu sur fond de vichy rose et blanc, Jules Ouaki le doit à son frère François, dont il a fait son associé. Celui-ci s'est inspiré... d'un tablier de son épouse (un tablier qui inspirera à son tour, via le fameux logo, la robe de mariage de Brigitte Bardot en 1958).  

Frère, neveu, cousin... chez les Ouaki, tout se fait en famille, et le patriarche dicte la ligne directrice. Un patriarche à la fibre sociale, qui veut que chaque femme puisse habiller son enfant de pied en cap avec les allocations familiales. Aux immigrés maghrébins sans le sou qui s'installent de plus en plus nombreux à Barbès, il offre l'ambiance des souks de sa Tunisie natale. Des produits en vrac sous le slogan "Tati, les plus bas prix".

Extrait de "Tati, une famille en or", un hors-série de "Complément d'enquête" diffusé le 9 août 2018.

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