L'Insee attend un redémarrage timide de la croissance française début 2024

L'activité économique devrait croître de 0,2% au premier puis au deuxième trimestre. Cela s'explique notamment par un regain de la consommation, encouragée par le ralentissement de l'inflation.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), à Montrouge (Hauts-de-Seine), le 18 janvier 2024. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / AFP)

L'activité économique française devrait croître timidement de 0,2% au cours de chacun des deux premiers trimestres de 2024, selon l'Institut national des statistiques et des études économiques (Insee), dans un point de conjoncture publié mercredi 7 février. Cette légère progression du produit intérieur brut (PIB) au premier semestre, si elle est confirmée, ferait suite à l'inertie observée sur la seconde moitié de 2023, dans un contexte de taux élevés et de vives tensions géopolitiques.

"Après un semestre de stagnation de l'activité, l'horizon s'éclaircirait un peu début 2024. Les derniers indicateurs confirment en effet le diagnostic (...) d'une reprise très modérée."

Dorian Roucher, chef du département de la conjoncture à l'Insee

dans un point de conjoncture

La consommation des ménages devrait rebondir et constituer le moteur principal de la demande intérieure, encouragée par le ralentissement de l'inflation, et par la revalorisation des salaires et des prestations sociales. Les températures rigoureuses de début janvier tireraient la consommation d'énergie. "La désinflation semble en bonne voie", a assuré Clément Bortoli, chef de la division synthèse conjoncturelle. La hausse des prix atteindrait 2,6% en juin sur un an, contre environ 6% début 2023, un niveau alors inédit en presque quatre décennies.

Pas d'embellie pour l'investissement

Nourris par les hausses salariales, les services prendraient le pas sur l'alimentation comme principaux contributeurs de la hausse des prix : en juin 2024, ils progresseraient de 3% sur un an. La hausse des prix alimentaires ralentirait à 1,5% sur un an en juin 2024, contre 5,7% en janvier et un pic à presque 16% au printemps 2023. L'inflation serait de 7,5% pour l'énergie, tirée notamment par le rétablissement de taxes sur l'électricité.

Pas d'embellie en revanche pour les investissements des ménages – surtout dans la construction de logements neufs – et des entreprises, qui pâtiraient du resserrement monétaire opéré par la Banque centrale européenne (BCE). Cette dernière, qui reste prudente face à l'inflation, n'a fourni en janvier aucun signe suggérant un assouplissement prochain de sa politique monétaire.

L'Insee, pour l'instant, n'a pas fourni de prévision pour l'ensemble de 2024. Alors que la Banque de France anticipe une croissance de 0,9%, le gouvernement table quant à lui sur 1,4%.

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