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Fusion : Microsoft menace Yahoo

L'éditeur de logiciels donne trois semaines d'ultimatum au géant de la recherche en ligne pour accepter son offre de 31 dollars par actions en numéraire et en titres. Microsoft menace, le cas échéant, de prendre directement contact avec les actionnaires pour une offre à la baisse.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©REUTERS/ Christian Charisius)

Voilà maintenant plus de deux mois que le mastodonte de l'édition de logiciels, Microsoft, a jeté son dévolu sur un autre géant de la sphère informatique, Yahoo, spécialisé dans la recherche en ligne. A l'époque, cette offre valorisée à 44,6 milliards de dollars avait été rejetée par Yahoo, qui la jugeait "nettement sous-évaluée".

L'attitude de Microsoft a plusieurs fois évolué depuis cette première fin de non-recevoir. Après avoir lancé ce qui aurait été la plus grosse opération de fusion-acquisition jamais réalisée dans le secteur, avec un prix de 31 dollars par action, la firme a choisi récemment de "réexaminer son offre" en raison de l'aggravation de la situation financière outre-Atlantique.

Perdant patience face au silence de Yahoo, le directeur général de Microsoft Steve Ballmer a rédigé aujourd'hui une lettre, adressée au conseil d'administration du pilier du web, dans laquelle il estime "qu'il est temps de négocier les derniers termes de cette offre". Celle-ci vaut aujourd'hui 42 milliards de dollars, représentant une prime de 62% sur le cours de l'action Yahoo au début de l'offre.

"Si nous n'avons pas conclu un accord d'ici trois semaines, nous serons obligés de prendre contact directement avec les actionnaires, voire engager avec eux l'ouverture d'une procédure pour faire élire un autre conseil d'administration", écrit Ballmer.

D'après la presse, Yahoo refuserait de considérer toute offre inférieure à 40 dollars par action. Mais la société chercherait surtout à stimuler la concurrence, et reprendre des discussions avec AOL par exemple dans le cadre d'une éventuelle fusion.
_ Les noms de Disney ou de Google reviennent aussi régulièrement dans les rumeurs. Google avait déjà habilement fustigé l'offre de Microsoft, à qui l'entreprise reprochait de vouloir étendre sa domination de l'informatique à internet.

Matteu Maestracci avec agences

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