Hausse du tarif de l'électricité : deux associations en appellent à Emmanuel Macron
L'association de défense des consommateurs (CLCV) et l'UFC-Que Choisir ont adressé vendredi une lettre ouverte au président de la République.
Elles lui demandent d'empĂȘcher la hausse de 5,9% du tarif rĂ©glementĂ© de l'Ă©lectricitĂ© prĂ©vue cet Ă©tĂ©. Deux associations, l'Association nationale de dĂ©fense des consommateurs et des usagers (CLCV) et l'UFC-Que Choisir ont adressĂ©, vendredi 12 avril, une lettre ouverte Ă Emmanuel Macron. "Monsieur le prĂ©sident de la RĂ©publique (...), nos deux associations vous demandent de ne pas laisser le gouvernement suivre cet avis que nous considĂ©rons techniquement infondĂ© et juridiquement contestable", peut-on lire dans leur lettre.Â
Les tarifs rĂ©glementĂ©s de l'Ă©lectricitĂ©, gelĂ©s par le gouvernement cet hiver en pleine crise des "gilets jaunes", doivent ĂȘtre augmentĂ©s de 5,9% selon une proposition de la Commission de rĂ©gulation de l'Ă©nergie (CRE), que contestent les deux associations.
"Tourner le dos aux attentes des Français"
"Approuver le raisonnement de la CRE reviendrait à tourner le dos aux attentes des Français en termes de pouvoir d'achat et à la logique de dialogue que vous avez mise en place durant le grand débat national", ont défendu les deux associations, ajoutant que cette hausse n'était pas "inéluctable".
Rappelant que l'Autorité de la concurrence conteste également la hausse prévue du tarif réglementé de l'électricité, la CLCV et l'UFC-Que choisir défendent que la hausse envisagée ne correspond pas à la couverture des coûts de fourniture de l'électricité d'EDF. D'aprÚs elle, elle lui permettrait en réalité d'augmenter "indûment" ses prix avec notamment une croissance de 87% de sa marge.
Les deux associations prĂȘtes Ă saisir le Conseil d'Etat
En cas de validation de la hausse des tarifs réglementés de l'électricité, les deux associations ont déjà annoncé qu'elle saisirait le Conseil d'Etat. Elles demandent plus largement à l'exécutif des mesures fiscales pour faire baisser la facture électrique des ménages et augmenter le pouvoir d'achat.
Fin janvier, le ministÚre de la Transition écologique avait indiqué qu'il utiliserait le délai légal de trois mois dont il dispose, soit jusqu'au 1er juin, pour se prononcer sur la proposition du gendarme du secteur.
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