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Rentrée étudiante : "notre crainte, c'est d'avoir des étudiants qui abandonnent leur études, faute de moyens suffisants" alerte l’UNEF

Mélanie Luce, présidente de l'UNEF, note en parallèle une baisse des investissements publics dans les aides aux étudiants de 40 euros de moins par an et par étudiant.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une affiche annonce le repas à 1 euros pour les étudiants au CROUS de l'université Latour Maubourg le 10 février 2021. (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS)

Le coût de la vie a augmenté de 2,5% pour les étudiants en 2021, révèle l’enquête annuelle de l’Unef sur le coût de la vie étudiante publiée mercredi 18 août. On note de grosses inégalités territoriales, entre la ville la plus chère (Paris) et la ville la moins chère (Limoges), il y a 483 euros de différence sur le mois.

"On le dénonce depuis longtemps et c'est pour cela qu'on invite les villes à agir, avec l'encadrement des loyers notamment. Mais il y aussi le coût des transports, c'est particulièrement tendu en Ile-de-France. Il y a des efforts qui peuvent être faits pour diminuer le tarif à l'année, et l'Etat a son rôle à jouer", selon Mélanie Luce, présidente de l’UNEF.

Une augmentation du coût de la vie étudiante de 10%

Selon le syndicat étudiant, sur la totalité du quinquennat d'Emmanuel Macron, "on chiffre une augmentation du coût de la vie étudiante de 10%, c'est particulièrement important. Cette année, c'est 2,5%, soit 247 euros de plus. Et d'un autre côté, on note une baisse des investissement dans les aides directes aux étudiants, 40 euros de moins par an, par étudiant".

Mélanie Luce, présidente de l’UNEF, est très inquiète pour la rentrée prochaine. "Notre crainte, c'est d'avoir des étudiants qui abandonnent leur études, faute de moyens suffisants. C'est une situation qui est structurelle, et elle s'aggrave si l'Etat ne fait rien, c'est ce qu'on voit. Situation qui s'est d'autant plus dégradée avec la crise sanitaire. Frédéric Vidal nous a promis trois fois une réforme des bourses. Nous ce qu'on veut c'est le gouvernement agisse, qu'il arrête de communiquer et qu'il agisse !"

De plus, à la rentrée prochaine, le repas à 1 euro sera supprimé pour les boursiers. "Une pétition a été lancée debut juillet et on invite les étudiants à continuer à la signer, car là-dessus, les choses peuvent encore bouger", prévient la présidente de l’UNEF.

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