Solidarité : les Compagnons bâtisseurs aident aux travaux pour lutter contre le mal-logement
Dans la cadre de sa rubrique Une idée pour la France, le journal du 13 Heures de France 2 est parti à la rencontre de l'association les Compagnons bâtisseurs, qui aide les personnes en situation de précarité à s'approprier leur logement.
Dans cette "outilthèque" de Montpellier (Hérault) ouverte à tous, on peut emprunter des outils en tout genre, et apprendre à les manipuler. Les Compagnons bâtisseurs accueillent des novices du bricolage. "Des tutoriels, j'en ai fait beaucoup avec ma fille, ça a l'air très simple sur YouTube, mais une fois que vous essayez de le faire ce n'est pas pareil, commente une femme depuis les locaux. Là, c'est pratique." Tous les services sont gratuits, sans adhésion ni caution. Derrière cette solidarité, l'objectif est de taille. "c'est la base pour se sentir bien dans la vie de se sentir bien dans son logement, explique Héloïse Sabatier, coordinatrice et cheffe de projet chez Les Compagnons Bâtisseurs Occitanie. Quand on bricole dans son logement, quand on est en capacité de l'entretenir, on lutte contre le mal-logement, on paye moins de factures en énergie et du coup, c'est tout bénef' pour lutter contre la précarité."
Soutien aux travaux dans les quartiers populaires
Les Compagnons bâtisseurs interviennent également directement à domicile. Dans le quartier de l'ile de Thau à Sète (Hérault), où six habitants sur dix vivent sous le seuil de pauvreté, Céline Chemin, 45 ans et sans emploi, vit avec ses trois enfants. "Je n'ai pas les moyens de mettre 450 euros dans des travaux, et en plus (...) Je ne suis pas très bricoleuse, donc je n'aurais pas pu faire les choses par moi-même", indique-t-elle. Elle ne payera donc que 45 euros, le reste sera financé par différents partenaires publics. En 10 ans, l'association est intervenue dans plus de 150 appartements du quartier.
Les Compagnons bâtisseurs travaillent "dans les quartiers prioritaires un peu partout en France, sauf dans l'Est et en Normandie", précise la journaliste Valérie Heurtel, présente sur le plateau du journal de 13 Heures, lundi 26 avril. L'association a également mis en place "une vingtaine d'ateliers ambulants". Il faut pour en bénéficier "ne pas dépasser un certain plafond de ressources". Pour les autres, il existe sur Internet des réseaux d'entraide.
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