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"J’ai désormais une vie après le travail" : ils sont passés de la ville à la campagne et ne regrettent rien

Quatre Français sur cinq estiment, selon un sondage, que le mode de vie idéal est à la campagne, grâce à une meilleure qualité de vie, malgré les désavantages de l'éloignement. Franceinfo a rencontré d'anciens Parisiens qui ont trouvé le bonheur dans l'Eure-et-Loir.

Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Lever de soleil sur la campagne, en région parisienne (Image d'illustration). (CECILE MIMAUT / RADIO FRANCE)

Dans le match ville-campagne, il semble que l’avantage aille à la seconde si l'on en croit l'étude publiée mardi par Familles rurales, mouvement associatif qui regroupe plus de 2 000 associations. D'après cette enquête, quatre Français sur cinq estiment que le mode de vie idéal est à la campagne, grâce à une meilleure qualité de vie, malgré les désavantages de l'éloignement. C'est le constat que font les familles qui quittent la ville pour s'installer en zone rurale. Parmi ces ruraux heureux, Axelle, qui nous ouvre avec le sourire les portes de sa maison à colombages, donnant sur un vaste jardin.

Ecœurés par le rythme de la capitale

"On est arrivés ici, j’avais un 36 m2 que j’ai vendu pour financer une grande partie de la maison, qui fait un peu plus de 300 m2 et 2 000 m2 de terrain", explique-t-elle. Pas tout à fait la taille standard de la vie en ville pour Axelle, parisienne d’origine, et son compagnon qui vivent dans ce bourg aux confins de la Beauce avec leurs deux enfants de 7 et 10 ans. Il y a sept ans, ils ont quitté Belleville, un quartier de l’Est parisien, écœurés par le rythme : "Mon compagnon travaille loin et avait beaucoup de transport. Ce qui a été le déclencheur, c’est lorsque nous nous sommes arrêtés en Vallée de Chevreuse, dans une maison de famille : nous avons mis dix jours avant d’avoir le courage de rentrer…" Axelle fait passer son activité d’éditrice en mode mineur tandis que Nicolas continue son activité professionnelle. Le voilà justement qui rentre du travail : "J’ai désormais une vie après le travail, je passe du temps avec mes enfants", indique-t-il.

"La vie ici, c’est trop cool !"

La magie de la nature ne fait pas le paradis… En passant de la ville à la campagne, Axelle et Nicolas savent ce qu’ils ont perdu. "La qualité des services publics, les moyens à l’école : c’est sans commune mesure avec la ville, admet Axelle. Il suffit que vous ayez un enfant handicapé et c’est la croix et la bannière pour obtenir des aides. On est les premiers à faire les frais du désengagement de l’État." "Il n’y a pas d’activité à part l’artisanat, les fermiers et les commerces du coin, complète Nicolas. Et pour tout ce qui est culturel, on est souvent sur Paris ou en banlieue parisienne…" Peu importe tout ça pour Antoine, l’aîné des enfants : "Je pourrais habiter à Paris, mais la vie ici, c’est trop cool !", s’exclame le petit garçon. Pour Axelle et Nicolas, le bilan est donc positif, à un point tel qu’ils envisagent de franchir un nouveau pas : déménager en haute montagne.

Ils sont passés de la ville à la campagne et ne regrettent rien - reportage Grégoire Lecalot

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