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Malgré la crise, le patrimoine des Français a augmenté

Selon une étude de l'Insee, en 2010, le patrimoine des ménages français a dépassé son niveau de 2007, avant la crise économique, grâce notamment à la flambée des prix de l'immobilier.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Paris, le 15 novembre 2011. (BOB DEWEL / ONLY FRANCE / AFP)

La peur de la crise a beau être la principale crainte des Français, elle ne les a pas empêchés d'augmenter le niveau de leur patrimoine. C'est ce qui ressort d'une étude de l'Insee publiée jeudi 15 décembre. A 10,203 milliards d'euros fin 2010, le patrimoine des ménages français dépasse son niveau de 2007, avant la crise économique.

C'est notamment en 2010 que l'augmentation a été forte, avec un bond de 9,1 %, compensant un trou d'air en 2008 et 2009.

La principale cause de cette hausse réside dans la flambée des prix de l'immobilier. Le patrimoine "non-financier, composé essentiellement d'actifs immobiliers, se redresse sensiblement" en 2010, avec une augmentation de 10,5 %, contre 2,5 % en 2009.

La France reste un pays riche

Au contraire, le patrimoine financier a moins augmenté en 2010 (5,5 %) qu'en 2009 (10,1 %). Principal produit acquis, l'assurance-vie, qui reste le placement préféré des Français.

Pour Christian Saint-Etienne, professeur d'économie à Paris-Dauphine, "le bond du patrimoine est un peu fictif, car il est dû au logement qui a mieux tenu en France qu'ailleurs". Il souligne également que ces chiffres de 2010 ne prennent pas en compte le choc financier de l'été 2011. "Mais globalement, cela confirme que la France reste un pays riche, avec un bel immobilier et de belles terres", ajoute-t-il.

Selon l'Insee, le patrimoine des ménages français correspondait en 2010 à huit années de leur revenu disponible net. Thomas Piketty, de l'Ecole d'économie de Paris, estime qu'"il ne faut pas massacrer les patrimoines, mais ce n'est pas non plus le moment d'alléger les impôts sur la fortune". Certains économistes proches de la gauche avancent ainsi que la récente baisse de l'impôt sur la fortune ne serait pas justifiée.

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