Squatteurs : l'impuissance des propriétaires
La trêve hivernale, qui débute jeudi 1er novembre, interdit toute expulsion de locataire. La loi Elan, adoptée mi-octobre, prévoit une exception pour les squatteurs.
Depuis bientôt sept mois, Elia Salem est à la porte de son propre appartement. Sept mois que ses 45 m² en banlieue parisienne sont occupés par des squatteurs. La serrure a probablement été forcée. La jeune femme devait le vendre 185 000 €, mais quelques heures avant la signature, l'agence découvre qu'il est squatté et la transaction est annulée. Un couple affirme être là depuis plus de deux jours, impossible légalement de les déloger.
Des procédures qui durent au moins un an
Depuis Elia Salem se bat. Elle a fait une grève de la faim, accrochée à un poteau, devant le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis), car, à cause de ses dettes, la justice menace de prendre ses biens. Elle s'est lancée dans une bataille judiciaire. Dans cette étude, 1 dossier sur 6 est un cas de squat, de telles procédures sont très longues à aboutir, minimum un an. Pour lutter contre les squats, les députés ont voté une loi qui pourrait raccourcir de deux mois les délais d'expulsion. Mais pas de changement en vue sur le principe même du droit au logement pour les squatteurs.
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