Prélèvement à la source : "Si les garanties techniques sont réunies, il faut tenir le calendrier", affirme le ministre de l'Economie
Selon les informations du "Parisien", plusieurs centaines de milliers d'erreurs ont été recensées en l'espace d'un mois lors de la phase d'essai du prélèvement de l'impôt à la source.
Ce qu'il faut savoir
"Si les garanties techniques sont réunies, il faut tenir le calendrier" de l'entrée en vigueur du prélèvement à la source, a annoncé le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, dimanche 2 septembre sur BFMTV. Selon une note de la direction générale des finances publiques (DGFIP), révélée par Le Parisien samedi, plusieurs centaines de milliers d'erreurs ont été recensées lors de la phase d'essai de cette réforme. "Les phases pilotes menées avaient justement pour objectif d'identifier de potentielles anomalies et les réparer si nécessaire, ce qui a été fait", a assuré le ministère de l'Action et des Comptes publics, dimanche. Suivez notre direct.
Jusqu'à 300 000 erreurs en un mois. Selon les informations du Parisien, jusqu'à 300 000 erreurs ont été détectées en un mois lors de la phase d'essais du prélèvement à la source. "Depuis un an, d’un mois sur l’autre, les tests sont tantôt parfaits, tantôt désastreux, confie un haut fonctionnaire au quotidien. Lancer le prélèvement à la source dans ces conditions, c’est jouer à la roulette russe. Peut-être qu’en janvier, tout ira bien, mais qu’en février, ce sera la panique", explique-t-il.
L'exécutif émet des doutes. Le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, a évoqué samedi un possible "arrêt" du prélèvement à la source, avant d'affirmer, quelques heures plus tard, que le chef de l'Etat "avait l'intention de mener cette réforme".
Les Français largement favorables à cette réforme. Selon un sondage Ifop pour Le Journal du dimanche, 60% d'entre eux souhaitent l'entrée en vigueur de la collecte à la source de l'impôt dès le 1er janvier 2019. Mais 39% des Français y sont hostiles.