Inflation : "Il va falloir garder des aides" pour "les ménages les plus modestes", estime le gouverneur de la Banque de France
En cette période d'inflation et de crise énergétique, "il va falloir garder des aides, mais davantage ciblées" sur "les ménages les plus modestes", a affirmé vendredi 9 décembre sur franceinfo François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France. La Banque de France " est très présente au côté des ménages qui peuvent être en difficulté financière, voire en surendettement", a-t-il expliqué. L'institution financière a mis en place un numéro unique, le 3614, pour aider les Français devenus insolvables.
En revanche, le gouverneur de la Banque de France n'imagine pas que ces aides perdurent dans les temps pour aider les Français à faire face à la crise : "Il ne peut pas y avoir de nouveau quoiqu'il en coûte. Les aides doivent être temporaires. Elles doivent faciliter une transition, mais elles ne peuvent pas effacer le choc", prévient-il. "Avec le niveau de la dette publique et puis les taux d'intérêt qui remontent, c'est une charge de financement qui serait beaucoup trop lourde. Ça reviendrait à transférer la facture aux générations suivantes", a expliqué François Villeroy de Galhau.
Le taux du livret A relevé "début février"
Alors qui doit supporter le coût de cette crise ? "C'est d'abord les entreprises",affirme-t-il. "D'abord, parce que ce sont les entreprises qui sont les plus grosses consommatrices d'énergie. Mais les ménages doivent en prendre une partie", a-t-il souligné.
"Le recul du pouvoir d'achat est en France le plus faible d'Europe parce que les aides publiques, le fameux bouclier tarifaire, ont joué leur rôle", a par ailleurs indiqué François Villeroy de Galhau.
Le gouverneur de la Banque de France a indiqué qu'un nouveau relèvement du taux d'intérêt du Livret A interviendra "début février". La Banque de France annoncera le chiffre mi-janvier. Il prendra en compte les taux d'intérêt et l'inflation.
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