Inflation : un rapport du Sénat ne constate pas de "hausses abusives" des produits alimentaires
Le Sénat n'a pas constaté de "phénomène massif de hausses suspectes des tarifs fournisseurs", selon un rapport publié mardi 20 juillet. Fin juin, Michel Edouard Leclerc avait pourtant déploré sur BFMTV que "la moitié des hausses demandées" par les industriels dans le cadre des renégociations sur le prix des denrées destinées à être vendues par les grandes surfaces n'étaient "pas transparentes" et "suspectes". Mais les travaux des sénateurs "n'ont pas permis d'observer, au-delà de [quelques] cas particuliers, un phénomène généralisé de hausses abusives", écrit le groupe de suivi "Egalim", du nom de la loi alimentation, dans un rapport approuvé mardi par la commission des affaires économiques du Sénat.
Des augmentations "pas étonnantes"
A contrario, les parlementaires ont noté que la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) avait recensé des hausses de prix dans les rayons de la part de "certains distributeurs" alors qu'ils "n'avaient pas signé de hausse de tarif d'achat du produit avec le fournisseur". Des pratiques "facilitées par le fait que les consommateurs s'attendent, de toute façon, à constater une forte inflation dans les rayons".
Le rapport sénatorial relève une hausse des prix des matières premières "particulièrement impressionnante", citant une augmentation des tarifs du verre de 45%, du carton de 60%, des céréales de 75% et juge qu'il n'est, à ce titre, "pas étonnant que les demandes de hausse des tarifs émanant des industriels soient particulièrement élevées".
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