Cet article date de plus de huit ans.

Intérim : les hôpitaux parisiens épinglés par l'inspection du travail

Lors d'un contrôle effectué le mois dernier, d'importantes irrégularités ont été découvertes au sein de l'AP-HP (Assistance publique - Hôpitaux de Paris), selon le journal l'Opinion qui a révélé l'information ce mercredi. 5.300 contrats d'intérim ne seraient pas conformes. L'AP-HP affirme avoir pris des mesures.
Article rédigé par Sarah Lemoine
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Des membres du personnel titulaire de l'AP-HP travaillent parfois en intérim sur leur temps de repos © MaxPPP)

Absence de motif d'embauche, non-respect de la durée légale du travail, inégalités salariales... En contrôlant l'une des agences qui fournit des intérimaires à l'AP-HP (Assistance publique - Hôpitaux de Paris), l'inspection du travail a découvert que 5.300 contrats signés au premier semestre n'étaient pas conformes à la législation. Ce qui pourrait coûter cher à l'AP-HP.

Parmi ces intérimaires figuraient notamment des fonctionnaires titulaires de l'AP-HP qui profitaient de leur temps de repos pour faire des remplacements au sein même des hôpitaux parisiens. Une pratique interdite, sauf cas exceptionnel.

L'AP-HP a lancé une enquête 

Conséquence : l'AP-HP a lancé une enquête pour identifier les agents en situation illégale. Pour Thierry Amouroux, responsable du syndicat national des professionels infirmiers, les coupables, ce ne sont pas les salariés : "Le problème, c'est le montant des salaires à l'arrivée, explique-t-il. Les jeunes infirmières se retrouvent, après trois ans d'études, à toucher 1.500 euros, donc certaines sont tentés de travailler en intérim pour arrondir les fins de mois. Cela a toujours existé. Il y a une grande hypocrisie en la matière." 

"Le problème, c'est le montant des salaires à l'arrivée", explique Thierry Amouroux

L'AP-HP, qui affirme avoir recours à 600.000 heures d'intérim chaque année, estime que ce volume va diminuer grâce à la réforme du temps de travail. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.