L'Agence de l'environnement met en garde contre une utilisation abusive des encens et des bougies parfumées
L'Ademe souligne que, pour "des utilisateurs intensifs, des effets sanitaires à long terme (augmentation du risque de certains cancers) sont possibles".
Si vous êtes un adepte des parfums d'ambiance, mieux vaut prendre quelques précautions. Un usage modéré de l'encens et des bougies parfumées est recommandé en raison des polluants émis lors de leur combustion dans une pièce fermée, préconise une étude de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) publiée jeudi 14 septembre.
A partir de plusieurs scénarios d'usage de neuf bougies parfumées et de neuf encens disponibles sur le marché français, l'étude a démontré que "certains usages de ces produits parfumants peuvent conduire à des dépassements de valeurs sanitaires pour certains polluants (benzène, formaldéhyde, etc.) préjudiciables aux personnes présentes (risque d'irritation des voies respiratoires)", prévient l'Ademe.
Les polluants plus faibles pour les bougies que pour l'encens
L'agence souligne même que, pour "des utilisateurs intensifs, des effets sanitaires à long terme (augmentation du risque de certains cancers) sont possibles". L'Ademe conseille donc de "limiter la fréquence d'utilisation", "d'éviter de brûler plusieurs produits simultanément", "d'éviter l'inhalation directe de fumée" et "d'aérer la pièce après utilisation pendant au moins dix minutes par une ouverture sur l'extérieur".
Les mesures, ajoute-t-elle, ont montré d'une manière générale que "les niveaux de concentration atteints pendant et après la combustion des bâtons d'encens étaient très largement supérieurs à ceux obtenus pour les bougies parfumées". Brûler de l'encens produit des concentrations élevées en benzène, toluène, éthylbenzène, styrène, formaldéhyde, acétaldéhyde et acroléine, ainsi que des hydrocarbures alipathiques polycycliques (HAP) et des particules, détaille l'étude.
"Les niveaux de polluants volatils émis par les bougies sont nettement plus faibles que ceux relevés pour les encens, seuls le formaldéhyde, l'acétaldéhyde et le toluène sont mesurés à des niveaux de concentration de plusieurs microgrammes/m3", précise l'Ademe. Toutefois, les bougies émettent "des particules plus fines", particules qui pénètrent plus profondément dans le système cardio-vasculaire et respiratoire. Elles émettent aussi davantage d'oxydes d'azote (NOx).
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