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L'escroc américain Bernard Madoff a dit que les banques et fonds d'investissements étaient au courant de sa fraude

"Ils ne pouvaient pas ne pas savoir", a-t-il déclaré au New York Times. Il affirme que, d'une certaine manière, cela rendait ces établissements non identifiés "complices" de la fraude qu'il avait montée, en "fermant les yeux".C'est la première interview de Bernard Madoff depuis son arrestation en 2008. A 72 ans, il purge une peine de 150 ans.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Bernard Madoff lors de son procès, le 10 mars 2009, à New York. (AFP PHOTO/Stan HONDA)

"Ils ne pouvaient pas ne pas savoir", a-t-il déclaré au New York Times. Il affirme que, d'une certaine manière, cela rendait ces établissements non identifiés "complices" de la fraude qu'il avait montée, en "fermant les yeux".

C'est la première interview de Bernard Madoff depuis son arrestation en 2008. A 72 ans, il purge une peine de 150 ans.

"Leur attitude [aux banques et fonds, ndlr] était en quelque sorte de dire: 'si vous faites quelque chose de mal, nous ne voulons pas le savoir'", a ajouté celui que l'on surnomme l'escroc du siècle, dans cet entretien au quotidien new yorkais.

Bernard Madoff reconnaît sa culpabilité et juge que rien ne pourrait pardonner ses fautes. Il affirme qu'il n'avait pas imaginé les conséquences sur sa famille de la mise au jour de sa fraude. Son fils, Mark Madoff, s'est suicidé le 11 décembre 2010, deux ans jour pour jour après l'arrestation de son père.

Arrêté fin 2008, M. Madoff a été reconnu coupable en juin 2009 d'avoir organisé une gigantesque fraude pyramidale (dîte de Ponzi) dans laquelle ses quelques 16.000 victimes ont perdu au total plusieurs dizaines de milliards de dollars qu'elles lui avaient confiées.

Irving Picard, le mandataire désigné pour représenter les victimes de Bernard Madoff a déposé plainte le 2 décembre contre la banque américaine JPMorgan, l'accusant d'avoir été "entièrement complice" de la fraude montée par l'ancienne étoile de Wall Street en ayant choisi "sciemment", comme d'autres établissements financiers d'ignorer.


A lire : Depuis sa prison, Bernard Madoff accorde une interview au New York Times (en anglais)

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