L'industrie nautique remorquée par les bateaux de luxe
Filer la métaphore autour des tempêtes est presque trop facile pour parler de la situation de l'industrie nautique. Et pourtant, elle se justifie. Le secteur de la plaisance, voile et moteur confondu, a été plombé par la crise de 2008. Yves Lyon-Caen, président de la fédération des industries nautiques, n'est pas prêt de l'oublier : "Le marché américain a baissé de 70% en trois ans. le marché européen a baissé d'environ 50% sur cinq ans. Le marché français a un peu mieux résisté mais il a été rattrapé par le tendance baissière. Aujourd'hui on a des signes positifs puisqu'on a une reprise probablement assez robuste en Amérique du nord. On a un certain nombre de pays européens qui sont en train de donner des signes positifs après cette période vraiment difficile. C'est une légère croissance on va dire. L'herbe n'est pas encore grasse, mais elle reverdit ".
Le haut de gamme en pleine forme
Avec plus de 72% de ses ventes à l'export, l'industrie nautique française reste un géant mondial. Le nombre de bateaux fabriqués continue toutefois à chuter : moins 16%, avec 14.000 unités produites. Mais bizarrement en apparence, la trésorerie des entreprises ne souffre pas. En effet, ce sont les petits bateaux - surtout à moteurs, les plus vendus en France - qui souffrent : jusqu'à moins 40%. Alors que les grands bateaux haut de gamme, donc plus chers, se vendent mieux. Ce sont en particulier les grands catamarans habitables qui sont en passe de devenir navires amiraux de l'industrie nautique française.
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