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La consommation des ménages bouge encore

La consommation de produits manufacturés des ménages a grimpé de 1,4% au mois de juin, selon les résultats publiés par l'Insee. Un chiffre à prendre avec précaution puisqu'il ne porte que sur un quart des dépenses réelles. L'immobilier et l'alimentation par exemple, sont exclus du calcul.
Article rédigé par franceinfo
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Christine Lagarde se réjouit de l'embellie, mais garde ses bottes et son ciré.
_ Face au rebond de la consommation des ménages débusqué par l'Insee en juin, la ministre de l'Economie se félicite de cette “évolution favorable”, qui “conforte aussi l'analyse de la situation par le gouvernement qui considère que les mesures de relance doivent porter en priorité sur l'investissement des entreprises pour préserver l'emploi”. Analyse contestée par l'opposition.

Mais Bercy ne se fait pas d'illusions, la crise économique et financière finira par gripper le traditionnel moteur de l'économie française. Notamment à cause de la dégradation de l'emploi “qui devrait se poursuivre pendant plusieurs semestres”. Et le gouvernement table toujours sur une baisse de 3% du produit intérieur brut en France en 2009.

En attendant, la consommation des ménages sautille de 1,4% au mois de juin (+0,7% sur l'ensemble du semestre; +1,2% en un an), alors qu'elle avait fléchi de 0,2% en mai.

L'automobile, les biens d'équipement et l'habillement font figure de locomotives. Si les achats de voitures stagnent en juin, la tendance sur le semestre est nettement favorable (+5,8% au second semestre et +3,6% au premier). La prime gouvernementale à la casse semble avoir fonctionné à plein.
Même scénario pour les biens d'équipement du logement (meubles, hi-fi etc.), qui se redressent après une chute en mai (+3,0% après -0,8%), selon l'Insee.
Du côté du textile-cuir, les soldes pourraient avoir sauvé le navire. Elles remontent de 3,6 % après un recul de 1,4% le mois précédent.*

Mais ces chiffres ne donnent pas une photographie complète de la consommation des ménages français. Les achats immobiliers et les achats alimentaires ne sont pas pris en compte, si bien que ces résultats ne représenteraient qu'un quart de la consommation réelle des Français.

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