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La plupart des lanceurs d'alerte en entreprise sanctionnés voire licenciés

Un tiers des salariés français a déjà été confronté à des pratiques frauduleuses dans son entreprise. C'est l'un des chiffres chocs d'une enquête exclusive sur les lanceurs d'alerte, que France Info vous révèle. Des lanceurs d'alerte qui sont le plus souvent mis à l'écart, sanctionnés, voire licenciés.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Un tiers des salariés français disent avoir été confrontés à des pratiques frauduleuses au sein de leurs entreprises. © Maxppp)

Ida de Chavagnac était analyste de risques au Crédit Agricole depuis 20 ans. Son travail : donner des avis sur les risques que prend sa banque quand elle prête de l'argent à des partenaires financiers. Elle établit ses rapports en toute indépendance, jusqu'à ce qu'elle travaille sous les ordres d'un nouveau chef, qui lui demande d'être beaucoup plus "compréhensive" : "Il me forçait, avec toutes sortes de méthodes d'intimidation, à donner des avis favorables. Donc après, j'ai eu de plus en plus de pression. On me faisait des tonnes de reproches. En fait, j'ai alerté. J'ai dit à mon N+2 que j'étais très inquiète à cause de mon N+1, qui enfreint la définition déontologique de ses fonctions ".

L'enquête menée le cabinet Technologia sur les lanceurs d'alerte affirme que la plupart des salariés lanceurs d'alerte, une fois qu'ils ont signalé le problème, sont sanctionnés. Ida de Chavagnac, après avoir alerté toute sa hiérarchie sur les agissements de son chef, a fini par être licenciée.

Un tiers des salariés se taisent

Selon le cabinet Technologia, 36% des salariés ont déjà constaté des pratiques "qui vont à l'encontre de la loi ou des règles de leur profession ". Il s'agit le plus souvent de non respect de la sécurité ou de la réglementation, de dissimulations, de faux rapports et de discriminations. Face à ces situations, un tiers des salariés dit se taire par peur des conséquences.

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