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La Poste signe un contrat de "service public"

A l'aube d'une ouverture de son capital, et à deux ans de la libéralisation totale du marché du courrier, l'entreprise signe aujourd'hui un contrat de service public pour la période 2008-2012. Le texte confirme ses principales missions actuelles.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©RF/ Nathanaël Charbonnier)

En apparence "aride", ce sujet trouve son importance lorsqu'on sait qu'un certain nombre de Français pensent que La Poste est désormais une entreprise privée, ce qui est faux, du moins pour l'instant.
_ Si un projet de "changement de statut" pend au nez de l'entreprise nationale de courrier (et de banque), il ne devrait être voté qu'en 2009. Aujourd'hui, c'est un nouveau contrat de "service public" que la société au logo bleu et jaune doit signer avec sa tutelle, à savoir l'Etat.

Plus, d'ailleurs, qu'une privatisation c'est bien la libéralisation totale du marché du courrier (prévue en 2011) qui donne une saveur plus décisive à cette signature. Paraphée par plusieurs ministres - Christine Lagarde (Economie), Eric Woerth
(Budget et Fonction publique) et Luc Chatel (Industrie) - la feuille de route reprend les textes précédents qui définissent les missions du groupe.

Quatre missions

Soit quatre grandes "missions" définies comme suit : le service postal
universel, l'acheminement de la presse, l'accessibilité bancaire (en clair, l'ouverture d'un compte pour tout citoyen), et enfin l'aménagement du territoire.

Dans le détail, cela signifie par exemple que La Poste s'engage à acheminer 83% du courrier le lendemain de l'envoi, en 2008, avec un horizon de 85% pour 2010.
_ Autre souci de "proximité", "pas plus de 10% de la population d'un département ne peut se trouver éloignée de plus de 5 kilomètres et de plus de 20 minutes de trajet automobile (...) des plus proches points de contact de La Poste" explique le contrat.

Mais les syndicats s'inquiètent déjà, notamment au sujet du financement du "service public universel". Celui-ci sera-t-il préservé après le 1er janvier 2011, date de la fin du monopole ?
_ Autre motif de crispation, l'ouverture attendue du capital. Celle-ci, qui suivrait une transformation de l'établissement en société anonyme, pourrait grimper à 10 à 20% courant 2009.

Matteu Maestracci

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