Lagarde contre la suppression du crédit revolving

La ministre de l'Economie s'oppose à la fin du crédit renouvelable prônée par le PS pour lutter contre le surendettementLa ministre de l'Economie s'oppose à la fin du crédit renouvelable prônée par le PS pour lutter contre le surendettement

Estimant qu'"Interdire le crédit revolving, c'est la facilité", Mme Lagarde se déclare hostile à la proposition de loi que doit déposer le député PS François Brottes pour le supprimer dans un entretien au Journal du dimanche.

La ministre souligne que ce type de crédit concerne 40% des achats par correspondance et des milliers d'emplois.

Le crédit revolving ou crédit permanent s'adresse aux consommateurs et s'accompagne souvent d'une carte. Il permet de disposer d'une réserve d'argent qui se renouvelle, dans la limite d'un plafond fixé, au fil des remboursements.

Préfèrant le rendre "responsable" plutôt que le supprimer, Mme Lagarde annonce par ailleurs, au cours de l'entretien, des mesures supplémentaires qui s'intégreront dans son projet de loi sur le crédit à la consommation.

Elle souhaite ainsi interdire la facturation de certains intérêts, dits intérêts "intercalaires", par les banques aux personnes qui ont respecté leur plan de désendettement. Tous les ménages pourront aussi avoir accès aux commissions de surendettement et aux tribunaux, y compris ceux qui possèdent un logement et qui étaient jusque-là écartés de ces procédures "sous prétexte qu'ils pourraient céder leur bien pour apurer leurs comptes", ajoute Mme Lagarde.

La ministre confirme aussi que le gouvernement reporte à l'après-reprise la réflexion sur les actions de groupe, ces recours juridiques collectifs pour les consommateurs lésés.

Le crédit revolving, ou encore crédit permanent, est une forme de crédit à la consommation, souvent accompagné d'une carte. Il permet de disposer d'une réserve d'argent qui se renouvelle, dans la limite d'un plafond fixé, au fil des remboursements.