Le "oui" sous condition du SNPL à Transavia France
Le Syndicat national des pilotes de lignes (SNPL) d'Air France a accepté jeudi le projet de détachement de pilotes de la compagnie pour travailler dans sa filiale "low cost" Transavia France, se montrant ainsi prêt à solder le conflit qui avait entraîné une grève historique en septembre.
Le puissant syndicat, qui confirme ainsi le vote de ses pilotes consultés par référendum, conditionne cependant son accord définitif à l'engagement écrit du PDG d'Air France-KLM à abandonner le projet Transavia Europe, a précisé son porte-parole.
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Une grève dure
Ce projet, qui prévoyait d'installer des bases hors de France, avait déclenché le mouvement de grève qui a paralysé Air France pendant la deuxième quinzaine de septembre. "Le conseil (du SNPL) a mandaté le bureau pour signer le projet de détachement des pilotes d'Air France au sein de Transavia France, conformément à l'engagement pris de respecter l'avis des pilotes ", a déclaré le porte-parole du syndicat.
"Cette signature est conditionnée à la confirmation écrite de l'engagement du PDG de la holding Air France-KLM Alexandre de
Juniac de retirer le projet Transavia Europe ", a-t-il ajouté. Un porte-parole d'Air France-KLM n'a pas souhaité faire de commentaire dans l'immédiat.
Le nouveau président du SNPL se range à l'avis des pilotes
Le SNPL d'Air France a élu mercredi Philippe Evain au poste de président. Il remplace Jean-Louis Barber, qui avait conduit la grève de septembre. Réputé tenant de la "ligne dure" du syndicat, Philippe Evain, commandant de bord d'A320, s'est déclaré opposé au projet d'accord sur les conditions de travail des pilotes sur Transavia France. Mais il avait dit qu'il se rallierait à l'avis des pilotes qui se sont prononcés mercredi par 52,75% des voix en faveur de l'accord négocié par le syndicat et la direction.
L'accord définit les conditions dans lesquelles des pilotes d'Air France iront travailler sur la base du volontariat pour Transavia France. Il doit aussi permettre à Transavia d'augmenter sa flotte pour la porter jusqu'à 40 appareils, contre 14 prévus par l'accord de 2007 qui a créé Transavia France.
Alexandre de Juniac a réaffirmé à la mi-novembre sa détermination à développer l'offre "low cost" via sa compagnie
Transavia, tout en rappelant que le projet d'origine, qui prévoyait des bases en Europe de l'Ouest, avait été enterré par la grève de septembre.
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