Le patrimoine des Français en baisse en 2008

Entre 2003 et 2006 la valeur du patrimoine des ménages a crû de plus de 10% par an… Déjà un vieux souvenir ? C’est possible. Dès 2007, cette progression s'est modérée sous l'effet des prix de l'immobilier et des actifs financiers.

Or, les français détiennent plus des trois quarts du patrimoine national. Fin 2007, cela représentait 9.500 milliards d'euros… constitués essentiellement des biens immobiliers. Ces biens ont pris beaucoup de valeur ces dernières années et ont donc contribué à enrichir les français.
“La valeur du patrimoine net des ménages a fortement progressé au cours des dix dernières années; elle représente ainsi 7,5 années de leur revenu disponible brut en 2007, contre 4,4 années en moyenne sur la période 1978-1997”, explique l'Insee.

Cette hausse du patrimoine non financier est liée à plus de 80% à l'envolée des prix du marché immobilier mais aussi à l'investissement soutenu en logements neufs. Selon l'étude, 58% des ménages étaient propriétaires de leur logement en 2007, contre 47% en 1978.

Nouvelles formes d’épargne

En matière de placements financiers, les préférences des Français ont fortement évolué. Il y a 30 ans l'épargne liquide (disponible immédiatement) prédominait largement avec 63% des actifs financiers. En 2007, elle ne représente plus que 29%.

Selon l’Insee, “cette épargne a été complétée par des placements à long terme plus ou moins risqués” : l'assurance-vie représente désormais plus du tiers de l'encours des placements des ménages.

Parallèlement, le nombre de particuliers détenteurs de valeurs mobilières (actions, obligations, etc.) a explosé. S’ils n’étaient qu’un million en 1978, en 2007, ils sont plus de 12 millions à en détenir.
_ Par ailleurs, leur portefeuille de titres représente 27% de leurs actifs financiers en
2007 contre seulement 10% en 1978.

Seul bémol, si les ménages ont accru leur patrimoine, ils se sont aussi largement endettés. Les prêts à long terme (assimilables à des crédits immobiliers) représentent 69% de leur revenu disponible brut en 2007, contre 26% en 1978.

Jamila Zeghoudi, avec agences