Le premier ministre annonce samedi que la France prévoit de ramener son déficit public à 3% en 2013
Cet objectif sera réalisé par étape précise toutefois le chef du gouvernement, avec une réduction à 6% du PIB en 2011 puis à 4,6% en 2012 et si la croissance économique atteint 2,5 % par an à partir de 2011.
Ce plan "antidéficits" prévoit par ailleurs que les dépenses publiques globales progresseront de moins de 1% par an dès 2011.
"Jamais un gouvernement n'aura fait autant", souligne François Fillon ."Concrètement, cela signifie un gel du budget des ministères et des efforts comparables pour les collectivités locales. Quant à l'objectif de progression des dépenses de l'assurance maladie, il devra descendre sous les 3%", poursuit-il en évoquant le plan de redressement qui sera communiqué en début de semaine à Bruxelles.
Interrogé sur la capacité de la France à tenir de tels engagements, le premier ministre répond "Oui, si nous parvenons à partir de 2011 à atteindre une croissance de 2,5% par an." "Ce rythme me paraît crédible compte tenu de la stratégie de croissance que nous sommes en train de mettre en place" poursuit François Fillon qui n'envisage pas pour autant d'inscrire l'équilibre budgétaire dans la Constitution. "...je ne suis pas convaincu qu'il faille en faire une règle constitutionnelle car changer la Constitution n'est pas chose facile" souligne-t-il.
"Nous affecterons les recettes de la croissance à la réduction du déficit. Ce qui nous permettra de le faire revenir à 6% du PIB l'an prochain, 4,6% en 2012. Et enfin 3% en 2013, si aucune nouvelle crise ne vient perturber cette trajectoire", ajoute-t-il.
Le Premier ministre confirme en outre la poursuite jusqu'à la fin du quinquennat de la politique de non remplacement d'un fonctionnaire partant à la retraite sur deux.
Le déficit public français est prévu à 8,2% du PIB en 2010.
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