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Les Bourses dans l'attente, à quelques heures d'une téléconférence Paris-Berlin-Athènes

Une téléconférence est prévue à 18h entre la France, l'Allemagne et la Grèce pour réfléchir une nouvelle fois aux moyens d'enrayer la dette grecque, avant une réunion des pays membres de l'Eurozone vendredi. La perspective de décisions de l'Union européenne a fait reprendre un peu de couleurs aux Bourses européennes ce matin. C'est d'ailleurs aussi pour les rassurer que BNP Paribas a annoncé une série de mesures dans la matinée. La banque espère ainsi éviter que sa note soit rétrogradée comme celles de la Société Génarale et du Crédit agricole l'ont été ce matin.
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BNP Paribas s'efforce à son tour de rassurer les investisseurs. La banque a annoncé ce matin des mesures pour renforcer ses fonds propres, dans un document diffusé sur son site Internet (en anglais).
Elle prévoit notamment de réduire la taille de son bilan de l'ordre de 10% d'ici la fin 2012 et de réduire ses besoins de financement en dollar. Pour réduire son bilan, BNP Paribas entend également procéder à des cessions d'actifs et d'activités dans sa banque de financement et d'investissement (BFI).

Mais certains analystes restent sceptiques sur la capacité de la banque à se refinancer, sur fond de crise de la dette en zone euro. "Je n'ai jamais vu une banque en Europe éviter une augmentation de capital en procédant à des cessions d'actifs, et je ne vois pas comment cela pourrait marcher avec des marchés au plus bas", souligne Antonio Guglielmi, analyste chez Mediobanca, à Londres.

Lundi matin, la Société Générale avait également annoncé ce type de mesures. Sans succès. En effet ce matin l'agence de notation Moody's a déclassé d'un cran les notes de la Société générale et du Crédit agricole.
_ Un abaissement de la note qui menace toujours BNP Paribas. Ce matin Moody's a annoncé prolonger sa surveillance "avec implication négative", tout en estimant improbable que cette mise sous surveillance débouche sur un déclassement de plus d'un cran de BNP Paribas.

Optimisme à quelques heures d'une téléconférence

Ce matin, le gouvernement français y est allé de son petit mot sur les banques françaises : "elles sont très solides et gardent des notes très bonnes" a indiqué Valérie Pécresse, à l'issue du conseil des ministres.

Surtout, Paris a tenu à rassurer sur ses intentions, à quelques heures d'une téléconférence entre le Premier ministre grec Georges
Papandréou, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy. Et ce avant la réunion très attendue des 17 pays membres de l'Eurozone, vendredi en Pologne. "Le président de la République et le Premier ministre ont réaffirmé d'une seule voix la détermination de la France à tout mettre en œuvre pour sauver la Grèce", a indiqué la porte-parole du gouvernement. Ils ont insisté sur la mise en place rapide du plan de sauvetage de la Grèce annoncé le 21 juillet, avec des contreparties grecques.

Chacun y met donc du sien, pour tenter de rassurer les marchés. Ce qui semblait marcher légèrement ce matin, puisque les bourses européennes étaient dans le vert à la mi-journée. Il faut dire que les bourses ont toujours un temps d'avance, et qu'elles avaient déjà largement anticipé la dégradation des notes des banques françaises. Et puis, une fois n'est pas coutume, elles font preuve d'un peu d'optimisme à l'approche de la téléconférence de ce soir, prévue à 18h, espérant une réelle prise en main de la crise par les dirigeants politiques.

Clara Beaudoux, avec agences

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