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Les Bourses mondiales dans la tourmente

Les places financières européennes et américaines ont clôturé hier soir dans le rouge, les marchés asiatiques ouvrent ce matin en très forte baisse : l'inquiétude est manifeste chez les investisseurs du monde entier. Malgré les annonces apaisantes, ils craignent un ralentissement de la croissance mondiale et une propagation de la crise budgétaire de la zone euro.
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Voilà plusieurs jours maintenant que les marchés financiers sont à la peine. Mais la dégringolade des indices boursiers atteint aujourd'hui une ampleur inédite. Ainsi, à New York, l'indice Dow Jones a lâché 4,31%. Du jamais vu depuis février 2009. A Paris, le CAC40 a perdu 3,90%, sa plus forte chute en deux ans. C'était la 9e journée de baisse consécutive pour la bourse française, une première depuis 2002. Tous les marchés financiers européens ont clôturé hier soir en forte baisse (LIRE NOTRE ARTICLE).

Et dans la foulée de l'Europe et des Etats-Unis, ce sont les bourses du monde entier qui sont ce matin dans la tourmente. En Amérique du Sud, les chiffres sont là aussi frappants : -6,01% à Buenos Aires, -3,37% à Mexico, -5,72% à Sao Paulo, la principale place financière d'Amérique latine.
_ En Asie, le réveil a été rude ce matin : la Bourse de Tokyo chute de 4% en début de séance, celle de Séoul ouvre en forte baisse de 4%.

"Nous avons assisté à un pic des craintes quant à une récession aux
Etats-Unis et à propos de la crise de la dette en Europe qui affecte la Grèce,
le Portugal, l'Irlande et s'étend à l'Espagne et à l'Italie", a commenté John
Kyriakopoulos, de la National Australia Bank.

Les annonces sans effet sur les investisseurs

Dans la crainte d'une nouvelle crise financière semblable à 2008, plusieurs
gouvernements et institutions internationales ont réagi avec vigueur. Le gouvernement japonais, notamment, a décidé de vendre massivement des yens sur le marché : c'est l'intervention la plus importante jamais effectuée par Tokyo, selon la presse japonaise.
_ Quant au président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, il a annoncé que son institution allait procéder à de nouveaux achats sur le marché de la dette. Ce qui n'a pas provoqué l'effet apaisant escompté auprès des investisseurs.

La balle est désormais dans le camp des Etats-Unis : "Pendant toute la journée, tous les yeux vont se tourner vers les chiffres du chômage et de
l'emploi aux Etats-Unis", dont la publication est attendue dans l'après-midi, explique Kintai Cheung, économiste à la banque Crédit Agricole. Les investisseurs y chercheront des indices de l'état de la première
puissance économique mondiale, dont la croissance, anémique au premier
semestre, ne cesse d'inquiéter.

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