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Les patrons lancent un appel à François Hollande

A l'unisson, les organisations patronales adressent un "cri d'alarme" à l'exécutif. Elles demandent au gouvernement de mettre en oeuvre rapidement les aides promises aux entreprises. Des tensions qui pourraient compromettre la conférence sociale prévue les 7 et 8 juillet, mais aussi le pacte de responsabilité.
Article rédigé par franceinfo
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  (Le président du Medef, Pierre Gattaz © MaxPPP)

Les dirigeants de huit organisations patronales ont lancé ce dimanche un "cri d’alarme" dans une lettre ouverte au Président de la République, publiée dans le JDD. Après "des discours qui ont redonné espoir aux entrepreneurs" , "nous constatons que les actes ne suivent pas",  expliquent-ils.

Les dirigeants du Medef, de la CGPME, de l'UPA (artisanat), de la FNSEA (agriculteurs), de l'UNAPL (professions libérales),  de l'AFEP (grandes entreprises), de Croissance + (entreprises à forte croissance) et d'ASMEP-ETI (entreprises de taille intermédiaire) appellent le gouvernement à mettre en œuvre rapidement les aides promises aux entreprises : baisse des charges et de la fiscalité, simplification des normes et réduction des dépenses publiques.

Alexandre Montet, le délégué général l'asmep-ETI, insiste sur l’urgence de la situation. Propos recueillis par Axelle Labbé

Ils déplorent également les "blocages" et les "postures politiciennes qui entravent la mise en œuvre du pacte de responsabilité" notamment. Dans leur viseur, les "frondeurs" de la majorité qui critiquent vivement le plan de 50 milliards d’euros d’économies souhaité par le gouvernement.

 

La conférence sociale menacée de boycott

Signé en mars par trois syndicats (CFDT, CFTC, et CFE-CGC) et le patronat (Medef, UPA, CGPME), le pacte de responsabilité a pour objectif de relancer l’économie et d’inciter les entreprises à embaucher en réduisant leurs cotisations et en simplifiant les normes et procédures administratives.  Le dispositif prévoit notamment une baisse de 30 milliards d’euros des cotisations familiales payées par les entreprises et les travailleurs indépendants pour financer la branche famille de la Sécurité sociale.

Mais alors que la baisse de ces cotisations entrera progressivement en vigueur d’ici au 1er janvier 2016, les négociations sur la fixation des contreparties à ces allègements s'éternisent et la conférence sociale prévue les 7 et 8 juillet pourrait bien être compromise. Dans un communiqué, la CGPME a dit "s'interroger sérieusement sur l'intérêt pour les organisations patronales représentatives d’y participer" .  Sur Twitter le Medef se demande : "Y a-t-il un quelconque intérêt à participer à la conférence sociale ? C'est une vraie question… "

Signataire du pacte, la CFDT a estimé vendredi par la voix de son secrétaire général Laurent Berger qu’il faudrait "mettre fin au pacte de responsabilité " si le patronant décidait de boycotter ce rendez-vous. 

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