Les sites de partage bientôt taxés ?
Covoiturage, échange de maisons… l'économie collaborative a le vent en poupe mais elle échappe au fisc. Des sénateurs songent à y remédier.
Les Français sont de plus en plus nombreux à utiliser les sites de partage (covoiturage, échange d'objets ou de maisons...), mais ceux-ci échappent à l'impôt, un manque à gagner important pour l'État. Le fisc cherche un moyen d'y remédier. "Il est fort probable qu'ils ne déclarent pas les revenus qu'ils perçoivent de ces activités. C'est une perte de ressources pour l'État et une distorsion de concurrence par rapport à ceux qui ont pignon sur rue et qui déclarent effectivement leur activité", attaque Philippe Dallier, sénateur UMP.
Le Sénat a détaché un groupe de travail qui doit se pencher sur les conséquences fiscales de ce type d'activité. Les vendeurs ou loueurs pourraient ainsi prochainement payer une taxe sur leurs marchandises. Dans le viseur également, les produits français vendus sur les sites étrangers qui échappent à la TVA.
Des propositions d'ici à septembre
Lorsque l'on loue une chambre d'hôtel, l'État récupère la TVA, la taxe de séjour, les charges patronales, l'impôt sur les sociétés et les charges salariales. Cela représente 24 euros sur une chambre facturée 100 euros. Lorsque l'on loue un logement sur Internet, pour le même prix, l'État récupère seulement 0,5 euro. Le Sénat fera des propositions d'ici à septembre.
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