Bruxelles confirme la fermeture de la pêche au thon rouge
Les pêcheurs sont repartis furieux. “C'est une mort subite”, a protesté le présidnet du syndicat des thoniers méditerranéens, Mourad Kahoul. Car la Commission européenne n'a pas fléchi : la pêche au thon rouge en Méditerranée et en Atlantique est bel et bien stoppée. La population est au plus bas. Et les quotas ont déjà été atteints.
La fermeture concerne les thoniers senneurs - des grands chalutiers qui pratqiuent une pêche industrielle - depuis le 16 juin, la Grèce, la France, l'Italie, Chypre et Malte ; et depuis aujourd'hui l'Espagne.
Mais la décision a bien du mal à passer. Les ministres européens de la Pêche auraient bien aimé pouvoir en parler librement. Une réunion est prévue demain d'ailleurs, mais il n'y aura pas de vote - difficile d'aboutir à une majorité qualifiée à 27... Cela dit, les ministres exigent maintenant une explication. “Je ne suis pas dans l'état d'esprit d'entrer en conflit avec la Commission et de livrer une guérilla”, explique ainsi Michel Barnier, le ministre français. “Ce qui m'intéresse c'est qu'elle explique de manière claire ce qu'elle décide et pourquoi elle le fait. Pour l'instant nous sommes plusieurs ministres de la Pêche qui ne comprenons pas la décision unilatérale de la Commission.”
Les représentants des pêcheurs sont, on l'imagine, beaucoup moins mesurés. Car cette interdiction marque pour tous la fin immédiate des campagnes de pêche.
_ Alors, leur première exigence est simple : “nous demandons que la date de fermeture de la pêche prévue fin juin soit rétablie”, détaille Mourad Kahoul. Qui ajoute : “la Commission est arrivée avec un dossier creux ; ils n'ont aucune donnée scientifique fiable, ils n'ont que des suppositions.”
Guillaume Gaven avec agences
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