Charlie Hebdo : cinq ans sans leur mari
Le 7 janvier 2015, la rédaction de Charlie Hebdo est la cible du terrorisme. Se moquer leur a coûté la vie, parmi eux les caricaturistes Tignous et Wolinski. Voici le témoignage de leurs épouses.
"C’est une journée que je continue de revivre, tout le temps », témoigne la veuve de Tignous, Chloé Verhlac. Le jour du drame, elle reçoit un coup de téléphone du cousin de Tignous qui lui annonce la fusillade. "J’ai appelé Tignous, j’ai rappelé Tignous, il ne répondait pas », confie-t-elle. Lorsqu’elle arrive sur place, personne n’ose lui dire que son mari est mort . "Personne n’a rien dit, c’est moi qui ai verbalisé, qui ai posé la question, est-ce qu’il est mort ?", témoigne Chloé Verhlac.
"Je n’ai pas de haine car je ne veux pas leur ressembler"
Maryse Wolkinski apprend la mort de son mari dans un taxi, en sortant de réunion. "J’ouvre mon portable et je trouve un nombre impressionnant de textos et de mails me demandant où était mon mari, est-ce qu’il est à Charlie, comment il va, je ne comprenais pas du tout ", confie la veuve de Wolinski. Elle interroge ensuite le chauffeur de taxi : 3Lui a compris tout de suite parce qu’il écoutait la radio et j’ai vu la mort dans les yeux de ce chauffeur de taxi qui m’a accompagnée jusqu’à ma porte ». Ce procès, les deux femmes l’appréhendent autant qu’elles l’attendent. « Je n’ai pas de haine car je ne veux pas leur ressembler", confie Chloé Verhlac.
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