"Charlie Hebdo" : Jean-Marie Le Pen développe à nouveau la thèse du complot
"La mise en place de la réaction politico-médiatique fut si rapide qu’il ne peut pas y avoir d’improvisation", affirme le président d'honneur du Front national.
Jean-Marie Le Pen remet le couvert. Dix jours après avoir développé la thèse du complot dans un journal russe, le président d'honneur du FN s'interroge à nouveau quant aux circonstances et aux suites de l'attentat du 7 janvier contre Charlie Hebdo.
"La mise en place de la réaction politico-médiatique fut si rapide qu’il ne peut pas y avoir d’improvisation. Un plan média était préparé à l’avance", a-t-il déclaré devant des militants frontistes à l'occasion d'une galette des rois à Paris, selon des propos relayés par Le Monde.
Les terroristes "membres d'une organisation secrète"
Pour lui, il est douteux que les terroristes aient été tués : "On peut neutraliser les gens avec des grenades soporifiques (…). Je ne suis pas naïf." Il ajoute que les terroristes étaient "membres d’une organisation secrète", selon le journal.
Quant à la grande marche républicaine du 11 janvier, qui a rassemblé près de quatre millions de personnes partout en France, Jean-Marie Le Pen estime que le nombre de manifestants "était exagéré". Tout en s'étonnant de l'absence de chiffres communiqués pour la manifestation parisienne.
Le 16 janvier, l'ancien leader frontiste avait déjà émis des thèses complotistes dans une interview à un journal russe. "Ces passeports oubliés des frères Kouachi me font penser à l'avion en feu du 11 septembre 2001 et au passeport appartenant au terroriste retrouvé intact comme par magie." Il estimait que les autorités françaises, avaient "permis à ces crimes de se produire. Ce ne sont que des suppositions." Il estimait que la fusillade de Charlie Hebdo portait "la signature d'une opération de services secrets, mais nous n'en avons pas la preuve".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.