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Charlie Hebdo : les veuves de Tignous et Wolinski témoignent

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tignous et wolinski
tignous et wolinski tignous et wolinski (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo - Ambrine Bdida, Fabienne Blevis, M. Bougault, Pascal Crapoulet, F. Dumont
France Télévisions

Les proches des victimes attendent beaucoup du procès des attentats de janvier 2015, qui s’ouvre mercredi 2 septembre. L’attaque a fait 17 morts, dont 12 personnes à "Charlie Hebdo" où le chagrin et la douleur sont toujours là cinq ans après.

"C’est une journée que je continue à revivre, tout le temps", témoigne la veuve de Tignous, Chloé Verlhac. Le jour du drame, le 7 janvier 2015, elle reçoit un coup de téléphone du cousin du dessinateur qui lui annonce la fusillade. "J’ai appelé Tignous plusieurs fois, il ne répondait pas", confie-t-elle. Lorsqu’elle arrive sur place, personne n’ose lui dire que son mari est mort . "Personne n’a rien dit, c’est moi qui ai verbalisé, qui ai demandé s’il était mort ?", témoigne Chloé Verlhac, qui avait décidé à ce moment-là de ne plus rien dire. 

"Pas de haine"

Maryse Wolinski apprend la mort de son mari dans un taxi, en sortant de réunion. "J’ouvre mon portable et je trouve un nombre impressionnant de textos et de mails me demandant où était mon mari, comment il va, je ne comprenais pas du tout", confie la veuve de Georges Wolinski. Elle interroge ensuite le chauffeur de taxi. "Lui a compris tout de suite parce qu’il écoutait la radio et j’ai vu la mort dans les yeux de ce chauffeur de taxi qui m’a accompagnée jusqu’à ma porte", ajoute-t-elle. Le procès des attentats qui s’ouvre mardi 2 septembre, les deux femmes l’appréhendent autant qu’elles l’attendent. "Je n’ai pas de haine, car je ne veux pas leur ressembler. J’ai besoin de les comprendre, mais je ne pense pas avoir envie de leur parler", confie Chloé Verlhac. Elles seront toutes deux au tribunal mercredi 2 septembre.

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