Un journal japonais fait son mea culpa après avoir publié la une de Charlie Hebdo

Finalement, le Tokyo Shimbun fait marche arrière. Le quotidien japonais, dont l'édition matinale est diffusée à plus d'1,5 million d'exemplaires, a présenté,  jeudi 29 janvier, ses excuses aux musulmans pour avoir publié la une du premier Charlie Hebdo sorti après l'attentat dont a été victime le journal début janvier.

Bien que le journal ait justifié auparavant le fait d'avoir reproduit le dessin de première page afin "de donner des éléments permettant au lecteur de se faire son propre jugement sur le problème que la nouvelle caricature de Mahomet a suscité", il a en partie fait machine arrière. Il a glissé en pages intérieures un entrefilet intitulé "Excuses aux musulmans": "Notre journal a blessé des musulmans en reproduisant une caricature de Mahomet. Nous présentons sincèrement nos excuses".

"Nous n'avions aucunement l'intention d'insulter l'islam"

A côté de l'entrefilet figure aussi un petit article titré "A propos de la reproduction de caricatures". Le journal indique avoir reçu des lettres de protestations de la part de deux organisations de Pakistanais musulmans du Japon qui se disent blessés et choqués par la publication de la une de l'hebdomadaire français. Les mêmes avaient protesté le 22 janvier devant le siège du journal, dans la capitale japonaise.

"Nous n'avions aucunement l'intention d'insulter l'islam", a encore écrit le Tokyo Shimbun. Le quotidien avait présenté le dessin de Luz en petit format, en couleur, en première page de son édition de l'après-midi du 13 janvier, puis en noir et blanc à l'intérieur de celle du 14 au matin.