Dominique Strauss-Kahn élu à la tête du FMI
Son élection n'aura créé aucun suspense. Présenté par l'Union Européenne, adoubé par les Etats-Unis, DSK n'avait qu'un seul concurrent, le Tchèque Josef Tosovsky. Mais ce dernier, parti tardivement dans la course, et soutenu uniquement par la Russie, n'était jamais apparu comme un sérieux candidat.
Les 24 membres du conseil d'administration du FMI, réunis à Washington, ont donc tranché : Dominique Strauss-Kahn tiendra pendant les cinq prochaines années les manettes du FMI. Il succèdera fin octobre à l'Espagnol Rodrigo Rato, démissionnaire pour raisons personnelles.
Réagissant à sa nomination, "DSK", s'est dit "déterminé à engager sans tarder les réformes dont le FMI a besoin pour mettre la stabilité financière au service des peuples en favorisant la croissance et l'emploi".
A 58 ans, l'ancien ministre socialiste débute donc officiellement aujourd'hui une carrière internationale. Il devient le quatrième patron français de l'institution multilatérale. Une tâche qui ne sera pas de tout repos, tant le FMI est contesté à travers le monde. Dominique Strauss-Kahn, avant même son élection, a voulu marquer une rupture : c'est au Chili qu'il a choisi d'attendre le résultat du vote. "Un bon symbole" pour celui qui refuse d'être "le candidat du Nord contre le Sud ou des riches contre les pauvres".
Le socialiste rejoint donc le cercle des Français dirigeant
une grande institution internationale, aux côtés notamment de Pascal Lamy (Organisation Mondiale du Commerce) et de Jean-Claude Trichet (Banque Centrale Européenne).
En contrepartie, Dominique Strauss-Kahn quitte - au moins provisoirement - la politique française. S'étant engagé à ne pas démissionner avant le terme de son mandat, fin 2012, DSK renonce implicitement à se porter candidat à la prochaine élection présidentielle en France.
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