G20 : Satisfaction générale après un sommet qualifié d’historique
Il avait menacé de quitter le sommet du G-20 si le compromis n'était pas acceptable. Nicolas Sarkozy s'est finalement montré satisfait des résultats du sommet. Le chef de l'Etat a souligné que la détermination de la France et de l'Allemagne avait permis d'imposer au G-20 "un renforcement de la réglementation et de la supervision des activités financières". Il s'est également réjoui des décisions prises sur les paradis fiscaux, l'un de ses chevaux de bataille. En somme, Nicolas Sarkozy a réussi son pari : exister dans un sommet où il n'était pas en position de force.
Un sommet " historique "
Dans sa conférence de presse, le président des Etats-Unis a estimé que le sommet du G-20 marquait "un tournant dans notre poursuite du redressement économique mondial", saluant "des mesures sans précédent pour rétablir la croissance et empêcher qu'une pareille crise ne se reproduise".
Vers un "nouvel ordre économique mondial"
"Aujourd'hui les principaux pays du monde sont d'accord sur un plan global pour la reprise économique et la réforme", s'est réjoui le Britannique Gordon Brown, hôte du sommet. Dominique Strauss-Kahn, le directeur du FMI, parle lui du "plus grand plan de relance coordonné jamais décidé" (voir notre article associé).
Le G-20 a en effet édicté de nouvelles règles sur la régulation financière, sur la gouvernance, les bonus, les salaires, sur les paradis fiscaux également qui seront sanctionnés s'ils ne coopèrent pas (voir notre article associé).
Les marchés bondissent … de joie
La Bourse de Paris s'est envolée hier soir. Le CAC 40 a terminé en hausse de 5,3% à presque 3000 points (2.992 points). Un tel volume, on ne l'avait pas vu depuis des mois. Michelin +16,5 %. Renault + 13,9%. BNP Paribas +10,6%. Un marché dopé par les annonces du G-20 de Londres. Car au-delà des nouvelles règles édictées pour réguler les marchés, les 20 chefs d’Etat se sont également mis d'accord sur plusieurs mesures pour contrer la crise : 1.000 milliards de dollars pour le FMI, 250 milliards pour le financement du commerce… De quoi rassurer aussi les investisseurs.
Tout n’a pas été réglé
Selon Catherine Lubochinsky, professeur d'Economie à l'Université de Paris II, membre du cercle des économistes, deux mesures prises dans le cadre du G-20 vont dans le bon sens. En particulier la dotation de plus de 1.000 milliards de dollars au FMI et à la Banque Mondiale. Mais elle estime par ailleurs que tout n'a pas été réglé.
Cécile Mimaut, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.