L'Afghanistan au coeur du sommet de l'Otan
Annoncée à Londres, confirmée à Bucarest. La décision d'envoyer des soldats français supplémentaires sur le sol afghan sera entérinée lors du sommet de l'Otan.
_ Mais Nicolas Sarkozy n'a pas l'intention de donner un chiffre précis : plus question d'"un millier" de soldats, comme le chef de l'Etat l'avait dit aux parlementaires britanniques. François Fillon a assuré hier devant les députés français (Lire notre article) que ce renforcement serait de l'ordre de "quelques centaines" de soldats.
Outre la France, dix autres pays ont promis des renforts ces derniers mois. L'ensemble des membres de l'Alliance semble s'entendre sur la nécessité de s'engager davantage contre les talibans. Le président afghan Hamid
Karzaï devrait d'ailleurs évoquer à Bucarest "la capacité
insuffisante" des forces actuellement sur place pour "combattre efficacement le terrorisme".
Une unanimité qui devrait voler en éclat quand les chefs d'État et de gouvernement entameront les discussions sur l'élargissement de l'Otan. L'Alliance atlantique doit en effet
décider à Bucarest d'accorder ou non à la Géorgie et à l'Ukraine le
statut de candidates officielles à l'admission.
_ Une dizaine de pays - dont la France - s'y opposent, estimant que les deux
anciennes républiques soviétiques ne sont pas mûres pour l'Otan et
s'alarmant de l'hostilité de la Russie à voir l'Alliance s'étendre
jusqu'à ses frontières. Au contraire, George Bush semble bien décidé, pour son dernier sommet de l'Otan, à pousser en faveur de ces admissions.
Le sommet se tient pendant trois jours à Bucarest. La capitale roumaine qui est sous haute surveillance pour l'occasion.
Céline Asselot avec agences
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