L'ancien ministre PS de la Communication est mort d'un cancer mardi à l'âge de 82 ans
Cet ancien journaliste d'Europe 1, interdit d'antenne pour avoir signé un manifeste en faveur de l'union de la gauche, devenu ministre en 1981 après la victoire de François Mitterrand, a présenté en 1982 une loi restée célèbre proclamant que la "communication audiovisuelle est libre".
C'est sous sa houlette que le paysage audiovisuel va connaître des avancées majeures comme le lancement de Canal+, dont il a lui-même trouvé le nom. Il préside aussi à l'arrivée de nouvelles chaînes aux destins divers: la Cinq de Jérôme Seydoux et Silvio Berlusconi, qui disparaîtra fin 1989, et Métropole Télévision qui deviendra M6.
De 1990 à 1994, il fut président de l'Institut national de l'audiovisuel (INA).
Titulaire d'un diplôme de droit et du Centre de formation des journalistes (CFJ), Georges Fillioud a également mené une carrière politique commencée en se faisant élire député socialiste de la Drôme en 1967. En 1977, il emporte la mairie de Romans-sur-Isère (Drôme).
Pour l'actuel ministre de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand, Georges Fillioud "portait fièrement le devenir de l'audiovisuel" et "incarnait l'homme éternellement neuf qu'il était et avait su rester, avec infiniment de charme et d'imagination".
Le PS a salué en Georges Fillioud un "symbole du combat pour le pluralisme de l'audiovisuel et de l'indépendance des journalistes". L'ancien ministre socialiste de la Culture, Jack Lang, a rendu hommage à celui qui "incarnera à jamais la libération audiovisuelle dont François Mitterrand aura été l'inspirateur".
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