La scission du géant français des médias Vivendi validée à la quasi-unanimité par ses actionnaires

Les actionnaires du groupe Vivendi ont approuvé lundi à plus de 97,5% le projet de scission en quatre entités du groupe, toujours sous le contrôle du milliardaire Vincent Bolloré,
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président du conseil de surveillance de Vivendi, Yannick Bolloré, prononce un discours lors de l'assemblée générale du groupe de médias français, à Paris, le 24 avril 2023. (ALAIN JOCARD / AFP)

C'est un "nouveau chapitre" qui s'ouvre pour Vivendi, selon son président, Arnaud de Puyfontaine. Quasi unanimes, les actionnaires du géant français des médias et de l'édition ont approuvé, lundi 9 décembre, le projet de scission en quatre entités du groupe, toujours sous le contrôle du milliardaire Vincent Bolloré. Les trois résolutions, mises aux voix en assemblée générale à Paris, ont été validées chacune à plus de 97,5%.

Cette étape était nécessaire avant la scission effective du conglomérat, puis, à partir du 16 décembre, les nouvelles cotations des entités : Canal+ à la Bourse de Londres, Havas (communication) à Amsterdam et Louis Hachette Group à Paris sur le marché Euronext Growth, régulé, mais non réglementé. La holding Vivendi restera en Bourse à Paris. Le cours de Bourse de Vivendi, valorisé lundi plus de 9 milliards d'euros, "ne reflétait pas la véritable valeur de ses actifs", a rappelé Yannick Bolloré, fils de Vincent Bolloré et président du conseil de surveillance de Vivendi.

De petits actionnaires craignent de voir Bolloré renforcer son contrôle

Depuis qu'il s'est scindé d'Universal Music Group en 2021, Vivendi dit subir une décote de conglomérat, qui atteignait il y a un an 44%. Autrement dit, le tout vaut moins que la somme des parties du mastodonte français. Cela constituait "un handicap pour nous actionnaires et pour le développement de nos activités", a ajouté le fils de Vincent Bolloré devant plusieurs centaines de participants, aux Folies Bergère. La scission fait bondir certains petits actionnaires, très minoritaires, qui craignent d'y perdre et de voir Vincent Bolloré renforcer son contrôle.

Mais Yannick Bolloré a assuré que la scission est "la voie qui permet de créer de la valeur pour l'ensemble des actionnaires". Il a ajouté que s'il s'agissait pour le groupe Bolloré, actionnaire de référence à hauteur de 29,9% de Vivendi et ses 73 000 salariés, de prendre son contrôle, "ce n'est pas cette stratégie qu'il choisirait". Pour une action Vivendi seront allouées une action Canal+, une Havas et une Louis Hachette Group, et l'action Vivendi sera conservée.

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