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Le créateur de Casimir condamné pour plagiat

Une dizaine de sociétés et de personnes, dont un célèbre dessinateur français, ont été condamnés par un tribunal de Montréal à verser quelque 4,6 millions de dollars américains à un scénariste québécois pour le plagiat d'un dessin animé à succès.
Article rédigé par franceinfo
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La Cour supérieure du Québec a estimé que Christophe Izard, père de L'Ile Aux Enfants et du monstre orange Casimir, et les dirigeants de CINAR et de France-Animation, des sociétés canadienne et française de production, se sont inspirés d'un projet de Claude Robinson, Robinson Curiosité, pour réaliser la série pour enfants Robinson Sucroë.

Les deux œuvres en question sont des adaptations parodiques du Robinson Crusoë écrit en 1719 par Daniel Defoe. La défense arguait notamment que Chistophe Izard n'avait aucunement eu besoin du projet du bien nommé Claude Robinson et qu'il s'était inspiré de l'œuvre de l'écrivain anglais et de ses séries à succès Le Village Dans Les nuages et L'Ile Aux Enfants.

Diffusé en France sur Canal +, France 2 et France 5, Robinson Sucroë met en scène un journaliste naufragé volontaire sur une île occupée par une tribu d'indigènes et par des pirates loufoques. La série animée a été vendue dans une centaine de pays, sans que Claude Robinson ne touche le moindre droit d'auteur.

Dans un jugement historique de 240 pages, le tribunal canadien condamne donc la dizaine de prévenus, incluant également le producteur français Christian Davin, la société de production allemande Ravensburger et RTV Family Entertainment AG, à verser à Claude Robinson 5,2 millions de dollars (4,6 M USD), dont 1,7 million représentant une partie des profits touchés.

Il clamait depuis 1995 qu'il avait été spolié par CINAR et France-Animation à qui il avait présenté son projet lors des salons internationaux spécialisés, en 1986 et 1987. Des sociétés que le scénariste québequois qualifie de "bandits à cravate" : "Ils ont trafiqué des documents, ils ont fait toutes sortes de choses. Ça a été 14 ans à détricoter les tricots qu'ils faisaient de mensonges", a-t-il expliqué en quittant le tribunal.

Chistophe Izard a déjà fait savoir qu'il allait interjeter appel de ce jugement.

Anne Jocteur Monrozier, avec agences

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