Le féminisme est-il soluble dans le vernis à ongles ? "Causette" répond à "Causeur" en photos

"La terreur féministe." La une du prochain Causeur, magazine volontiers provocateur dont le mot d'ordre est "Surtout si vous n'êtes pas d'accord", ne fait pas dans la dentelle. Une femme au style preppy, perruque blonde et collier de perles à la Cendrillon, affiche un sourire méphistophélique en manipulant une tronçonneuse, visiblement destinée à trancher les parties des hommes qui se risqueraient à jeter un regard sur elle. "Ce mois-ci, @causeur fait dans le girly", ironise le mensuel sur Twitter, avec une férocité qui n'a pas échappé au presque homonyme et néanmoins féministe magazine Causette.

Dans la présentation de sa une, Causeur fait une allusion au vernis à ongles de sa fondatrice et figure de proue, Elisabeth Lévy. Une façon de dire que les féministes sont forcément fâché(e)s avec les accessoires de beauté ? Causette pouffe, sur Facebook. "Le canard conservato-polémico-provocateur est donc terrorisé par les méchantes féministes (...). On apprend que la patronne de Causeur, Elisabeth Lévy, SE MET DU VERNIS, han, prenez ça, féministes ventripotentes et poilues !"

"Attention, j'arrive avec la tronçonneuse !"

Causette invite ainsi ses lectrices à poster des photos d'elles et de leur bien-aimé vernis, dans les commentaires. Ce qu'elles se sont empressées de faire. Ongles verts, bicolores, à paillettes… L'éventail de la futilité est au complet. Ce qui n'empêche pas les messages d'être tantôt humoristiques, tantôt politiques. "Attention, j'arrive avec la tronçonneuse !" plaisante cette internaute. "On le voit, là, le vernis ?" questionne une autre, qui dresse haut son majeur. Un message "liké" plus de 300 fois… Soit presque autant que l'article de Causeur.