Le quotidien veut augmenter son lectorat en rénovant sa maquette et en développant le numérique pour 5 centimes de plus
Le Parisien et Aujourd'hui en France offrent mardi à leurs lecteurs une maquette rénovée entièrement en couleur avec le logo du titre barrabt désormais toute la Une.
"L'année 2009 n'a été bonne pour personne, c'est pour cela qu'on a comme objectif d'aller rechercher de nouveaux clients", a déclaré Jean Hornain, directeur général du groupe.
Dans un contexte de crise généralisée de la presse quotidienne, les ventes des éditions nationales ont essuyé en 2009 un repli de près de 7%, recul qui atteint les 10% en Ile-de-France.
Pour Le Parisien, les ventes nettes ont fléchi de 5% en semaine et de 2,7% le dimanche. Pour Aujourd'hui en France, l'édition nationale, le repli est de 3,7% en semaine mais en hausse de 1% le dimanche.
Dans sa nouvelle version, Le Parisien présentera à la droite de sa Une une "rivière" (colonnes de titres) reprenant le contenu de chacune des séquences (Fait du jour, Actu, Département, Sports et Air du temps). La pagination passe de 40 à 48 pages et pourra monter à 56 pages.
Si Le Parisien augmente son prix de cinq centimes pour atteindre l'euro, Aujourd'hui en France reste à 0,90 euros.
Le web complémentaire de l'édition papier
Le groupe mise aussi sur le développement de ses activités numériques qui ont déjà connu une très forte croissance en 2009, a expliqué à l'AFP Jean Hornain. "On raisonne en termes de complémentarité et de convergence", souligne-t-il.
"Complémentarité, en développant sur le web l'offre de service en complément du premier socle qui est l'information, on va également développer de l'information de plus en plus locale", selon M. Hornain.
Le site du Parisien est devenu le troisième site d'informations en France avec une fréquentation mensuelle comprise entre 4 et 5 millions de visiteurs uniques. Sur les terminaux mobiles(smartphones et iPhones), Le Parisien revendique 650.000 applications téléchargées.
"On va également beaucoup pousser la convergence entre papier et web en systématisant les renvois des articles vers le web", affirme le directeur général.
"Le Parisien est une marque d'information, quand on a un sujet ou une histoire, on la pense à travers les différents supports de diffusion car on s'adresse à tous nos clients, quel que soit leur mode d'accès, la voie papier ou les voies numériques", selon M. Hornain.
Quelle restructuration à venir ?
Interrogé sur la récente crise qui a secoué le groupe après l'annonce d'une réorganisation assortie de suppressions d'emplois, M. Hornain a estimé avoir été "mal compris". Après deux journées de grève et la non-parution du journal, la direction avait suspendu son plan et reporté les négociations autour de son projet.
Refusant de détailler les prochaines étapes d'une éventuelle restructuration, M. Hornain a souligné: "notre objectif numéro un est la qualité de nos publications et c'est intangible, après on doit faire de la gestion, on en fait, ce n'est pas nouveau, on en fera aussi cette année".
En novembre dernier, "on ne s'est pas compris, ce sont des choses qui arrivent, la stratégie ne peut pas se réduire à la gestion".
Pour sortir de la crise, la presse "doit s'adapter sans perdre son âme, il y a une crise de la presse mais je ne pense pas qu'il y ait une crise de l'information", a-t-il conclu.
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