Les Créateursdepossibles, réseau social lancé le 8 janvier par l'UMP, combien de divisions ?
"On compte 1500 inscrits et 60.000 pages vues, et non pas 60.000 inscrits comme l'a écrit Le Monde, par ma faute", nous a déclaré vendredi le secrétaire d'Etat au logement Benoist Apparu, qui s'est investi, avec Nathalie Kosciusko-Morizet, dans ce Web 2.0 supposé conquérir les sympathisants, au-delà du cercle des militants.
Le secrétaire d'Etat au logement a répondu vendredi par téléphone à nos questions. Interview expresse :
Pourquoi tant de retard à la mise en ligne, alors que le site était annoncé depuis septembre ?
"On espérait le mettre en ligne autour du 15 novembre, mais après des sondages qualitatifs, on s'est aperçu que les gens mettaient trop de temps à comprendre la structure, même s'ils l'adoraient, une fois rentré dedans. On perdait la bataille des 45 secondes (première approche du site) et les internautes quittaient un réseau leur paraissant trop complexe. Aussi a-t-on repensé la présentation et la navigation pour qu'il soit compris très vite".
Quel est l'objectif des Créateurs de possibles ? Une machine de guerre pour les régionales, pour la présidentielle ?
"Ni l'un ni l'autre, mais ça nous servira pour les deux.On est partis d'un constat: en France, Facebook a 13 millions de visiteurs uniques par mois, Le Figaro, 5,8 millions de visiteurs uniques. Le site de l'UMP doit en avoir 125.000, celui du PS, 135.000. Cela montre que nous en sommes en décalage. On ne peut plus faire de la politique ou de la communication comme il y a dix ans, il faut qu'on adapte notre militantisme à la réalité numérique des Français."
Pour l'instant, au vu des blagues qui y circulent (pour que Frédéric Lefebvre soit nommé à l'Académie française etc.) le site semble plutôt visité par des plaisantins ou des opposants que par des sympathisants ?
"On a voulu un site ouvert à tous, et non un site réservé aux militants. On assume le risque." Avec l'idée et l'espoir, visiblement, que les blagueurs se lasseront avant les sympathisants.
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