Qui est Mathieu Gallet, le futur patron de Radio France ?
L'actuel PDG de l'Institut national de l'audiovisuel a été nommé par le Conseil supérieur de l'audiovisuel. Elements de parcours de cet homme de 37 ans.
Mathieu Gallet remplacera Jean-Luc Hees à la tête de Radio France, dont le mandat arrive à échéance en mai. Il a été nommé jeudi 27 février par le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), Olivier Schrameck, confirmant des informations de L'Express et du Monde. MathieuGallet est, depuis 2010, président-directeur général de l'Institut national de l'audiovisuel (INA), après être passé par les cabinets de ChristineAlbanel et Frédéric Mitterrand quand ils étaient ministres de la Culture.
Après un premier vote des 9 membres du collège, le CSA avait retenu six candidats, sur douze au départ. Mathieu Gallet a été préféré à Jean-Luc Hees, candidat à sa propre succession, Martin Ajdari, secrétaire général de France Télévisions, Anne Durupty, directrice générale d'Arte France, Anne Brucy, ex-directrice de France Bleu, et Philippe Gault, président du Syndicat interprofessionnel des radios et télévisions indépendantes.
"Etiqueté à droite"
"La nomination de Mathieu Gallet est une vraie surprise", analyse le site sur l'actualité des médias PureMedias. D'abord en raison de son âge, 37 ans, mais surtout "pour son profil. Mathieu Gallet n'a pas fait l'ENA et, surtout, il est étiqueté à droite (...) Frédéric Mitterrand avait insisté auprès de Nicolas Sarkozy pour qu'il soit nommé en mai 2010 à la tête de l'INA. Une nomination qui avait été critiquée à l'époque."
Selon L'Express, "Mathieu Gallet faisait l’objet d’une violente campagne, au sein de l’Etat : du ministère de la Culture jusqu’à l’Elysée, où l’on défendait d’autres profils, plus à gauche, tels ceux d’Anne Durupty et de Martin Ajdari." Son audition du 25 février semble avoir été décisive.
Un bilan contrasté à l'INA
"A l'INA, l'ancien directeur de cabinet adjoint de Frédéric Mitterrand au ministère de la Culture n'a pas vraiment imprimé sa marque", commente Télérama.fr, qui souligne le choix "indépendant" du CSA. "Il a surtout poursuivi le processus de numérisation des archives entamé par ses prédécesseurs."
Il laisse derrière lui quelques gros chantiers en cours. "Alors que le contrat d'objectif et de moyens pour la période 2010-2014 prévoyait de nouvelles constructions sur le site de Bry-sur-Marne pour sécuriser les archives, elles n'ont pas été lancées. Quant au projet de déménagement de l'institut en Seine-Saint-Denis, il n'a pas abouti", écrit le site internet de l'hebdomadaire.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.