Sarkozy pour une autre construction européenne
"Ca ne va pas du tout. L'Europe inquiète et, pire, je trouve, peu à peu nos concitoyens se demandent si finalement l'échelon national n'est pas mieux à même de les protéger que l'échelon européen", a constaté Nicolas Sarkozy. "C'est un retour en arrière et s'il y a retour en arrière, c'est qu'il y a eu erreur dans la façon de construire l'Europe. Il faut donc changer profondément notre façon de construire l'Europe". Pour le président français, ce changement passe par le rassemblement "de toute la famille" européenne. Mais Nicolas Sarkozy souhaite marquer sa différence sur le prix du pétrole, la BCE ou l'OMC, pour "provoquer un choc salutaire".
Pendant plus d'une heure, Nicolas Sarkozy a détaillé sur France-3 les priorités de la France pour les six mois de la présidence européenne : paquet climatique, pacte de l'immigration, mais surtout "protection des Européens". Car "c'est l'idée européenne qui est en danger si on ne fait pas la protection des Européens".
La crise institutionnelle provoquée par le "non" irlandais n'a été évoquée que brièvement par Nicolas Sarkozy, qui a concédé qu'il "complique la tâche des Européens" et a souhaité qu'une issue soit trouvée avant les élections européennes de juin 2009. Tout au long de son entretien, le président n'a pas du tout évoqué le renforcement de l'Europe de la défense, pourtant une de ses priorités. Enfin, interrogé sur sa participation éventuelle, en tant que président de l'UE, à la cérémonie d'ouverture des JO à Pékin le 8 août, Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il annoncerait sa décision "la semaine prochaine".
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.